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From: EditionsDémocrite
Sent: Thursday, January 30, 2014 7:38 PM
Subject: La Méditerranée, poubelle des Nations unies et de l'OTAN - texte non corrigé prépublication BIP 158
Grèce
La Méditerranée, poubelle des Nations unies
La Crète au pied de guerre contre la destruction des substances chimiques syriennes à l'Ouest de l'île
Telle une poubelle commode, les Nations unies et l'OTAN voient la mer Méditerranée où ils envisagent se débarrasser de l'arsenal chimique syrien sans considération aux conséquences incalculables sur l'environnement. Alors que le navire avec les substances chimiques fait son chemin vers les eaux internationales entre la Grèce, l'Italie et la Libye, le pays qui préside l'UE n'a même pas été informé des procédures et des risques que cette opération implique.
Les réactions sont violentes, particulièrement en Crète qui située le plus près du point de décharge des produits chimiques. Les députés de l'île, de tous partis, les départements, les municipalités, les Chambres de commerce, les organisations environnementales et les organisations des résidents, demandent au gouvernement de ne pas permettre l'aboutissement de cette opération.
Que prévoit le plan
Selon les chiffres dévoilés par les agences de presse étrangères, la destruction de quelque 1.000 à 1.500 tonnes de gaz chimiques se fera à bord du navire étasunien MV Cape Ray [Un transporteur
de container- NdT]
. Il s'agit principalement de gaz neurotoxique Sarin et du mieux connu gaz Moutarde, sans que l'on sache s'il y aurait d'autres types de substances toxiques. La destruction se ferait à bord, à 500 kilomètres à l'ouest de la Crète, par le processus d'hydrolyse, à savoir mélanger le gaz avec de l'eau de mer, puis rejeter ce mélange à la mer. Pour l'instant on a pas donné d'autres informations quant à savoir si ce serait juste un seul chargement à détruire ou s'il y en aura d'autres opérations sont prévues. Le premier chargement de produits chimiques a été chargé au port de Lattaquié sur un navire marchand danois, surveillé par une flottille de navires de guerre russes, chinois, danois et norvégiens. Par la suite le chargement sera transbordé sur un bateau étasunien spécialement équipé où le processus de destruction serait effectué.
Les risques pour la région
Les scientifiques et les organismes environnementaux évoquent un danger gravissime pour la vie marine en Méditerranée. Le professeur Evangelos Gidarakos de le l'école polytechnique de Crète, directeur du laboratoire de traitement et d'élimination de déchets chimiques et toxiques, parle de réactions chimiques qui produiraient de nouveaux et dangereux déchets liquides. «Les produits chimiques transférés de l'arsenal syrien comprennent des ingrédients de base pour la fabrication d'armes, ce ne sont pas les armes elles-mêmes. Ces matériaux, quand ils entrent en contact avec de l'eau peuvent être inactivés de leurs effets mortels pour l'homme, mais former d'autres composés et des déchets liquides difficiles à disperser dans une mer fermée comme la Méditerranée» a déclaré le professeur à Δρόμος. Bien qu'il soit difficile que ces éléments toxiques atteignent les côtes de la Crète, néanmoins souligne le professeur, cela ne signifie pas pour autant qu'ils n'y auraient pas d'impact sur l'écosystème plus largement. «L'introduction de ces substances dans l'environnement marin créera un problème énorme aux organismes vivants avec des résultats qui dureront de nombreuses années. Ces produits toxiques seront là, même si nous ne les verrons jamais sur nos côtes», a expliqué le professeur Gidarakou. Le sujet a été soulevé devant le Conseil de départemental de Crète par le parti Une Crète, qui a présenté des éléments et des cartes de mouvements de population de baleines, de dauphins, de tortues et de phoques dans la région. «Personne peut nous garantir que les déchets toxiques n'arriveront pas, par les courants marins sur la côte occidentale de la Crète, avec des effets inconnus sur les écosystèmes marins, la pisciculture et le tourisme», a expliqué à Δρόμος le Conseiller régional Aristidis Papadakis; cette question avait été déposée au Parlement européen par l'eurodéputé écologiste-vert, Nikos Chrissogelos.
Presque tous les membres de l'île, y compris ceux du gouvernement, sont concernés par les effets catastrophiques et exigent des explications auprès des ministres compétents des Affaires étrangères, de l'Environnement et de la Défense, Vénizelos, Maniatis et Avramopoulos respectivement.