vendredi 26 mars 2010

Racisme et fascisme: on ne peut plus se taire ...

Racisme et fascisme: on ne peut plus se taire ... Il est grand temps de réagir ...

Pour tous ceux qui s'intéressent à ces problèmes, vous cliquez sur le pps en annexe.
Vous aurez un exemple de toutes les saloperies racistes et fascistes qui circulent sur Internet et que certains se complaisent à relayer.
Ces grands défenseurs de notre "civilisation" (à l' exemple des Berlusconi, des Le Pen, ..., qui les inspirent), de nos grandes "valeurs chrétiennes occidentales", de notre "supériorité", oublient évidemment qu'un des grands principes de la Démocratie, c' est avant tout de savoir admettre et comprendre la différence des autres et chez les autres. La Démocratie, c' est tolérer, ce n' est pas interdire...
Le fascisme et le racisme étant à l'inverse, la haine des autres.
Sans oublier évidemment que toutes les religions se valent et sont toutes intégristes, y compris celles que d' aucuns chérissent tant en Occident. Elles constituent l'opium des peuples. Elles ont constamment freiné le développement de la civilisation et de la société, au service des puissants et du conservatisme. Les Occidentaux n'y échappent pas. En Euro-dictature capitaliste, des dizaines de milliers de femmes sont victimes de la maltraitance de leur mari et des milliers d' entre-elles y laissent même la vie, sans que cela ne préoccupe trop nos âmes sensibles, nos gouvernant, nos politicailleurs, nos médias aux ordres... Y compris tous ceux qui régulièrement louent des appartements de luxe et super-luxe à Dubaï et/ou séjournent dans les splendides stations de vacances de certains Etats arabes parmi les plus intégristes, sans se rendre compte, sans vouloir s' apercevoir, qu'au même moment ils sont entourés de centaines de milliers de femmes voilées, sans que cela ne les dérange le moins du monde ... Et tout cela au moment même où éclatent tous les scandales dus aux prêtres-catholiques pédophiles, avec le silence et/ou la complicité du Vatican ...
Pour ce qui concerne concrètement l'opium, les Arabes d' Afghanistan n' en ont jamais cultivé autant que depuis que les ricano-otano-occidentaux leur apportent sur place la "Démocratie", la "Liberté", les "Droits de l'homme" et nos "valeurs" , en agressant et en occupant leur pays, pour mieux s'y établir, le piller, le coloniser... Ben Laden n' étant qu'un prétexte et un agent formé par la Cia, dans la lutte anti-communiste et anti-soviétique de naguère.
Combien de bombes, de missiles, de coups de canons ricano-sionistes, n'ont-ils pas tué de femmes et d' enfants arabes en Afghanistan, en Irak, en Palestine, à Gaza, au Liban, sans que cela ne gêne nos prétendus défenseurs droitsdelhommistes ??? C 'est autre chose que des coups de foulards !
En Belgique et ailleurs en Euro-dictature capitaliste, les femmes arabes, voilées ou non, qui vivent chez nous, nous foutent la Paix. Faisons donc de même ! Si elles doivent réellement se libérer de leurs maris et de l'Islam, c' est à elles seules à prendre conscience, à s'organiser, à se révolter, d' abord là où elles sont en plus grand nombre pour le faire (dans les pays arabes et islamistes, pas nécessairement à Bruxelles, à Paris, à Charleroi ou ailleurs, à coups d'interdits qui leur compliqueront d'ailleurs l'existence au lieu de les aider).
Ce climat entretenu par d' aucuns et certains courants est de plus en plus répugnants. Au juste, ils veulent et cherchent quoi ?
RoRo

samedi 20 mars 2010

dès ce jeudi 18 mars 2010, n'oublions pas de cliquer sur ces liens du Ptb et de son hebdo "Solidaire" ... Le Guide du Richard (8) :: Le roi Albert Frère, frère carolo du prince Sarkozy



BELGIQUE: dès ce jeudi 18 mars 2010, n'oublions pas de cliquer sur ces liens du Ptb et de son hebdo "Solidaire"

Cette semaine: Le Guide du Richard (8) :: Le roi Albert Frère, frère carolo du prince Sarkozy

Le Guide du Richard (8) :: Le roi Albert Frère, frère carolo du prince Sarkozy

« Mon instrument de travail, c'est une paire de ciseaux », confie Frère, référence aux coupons (dividendes) de ses actions. Mais il manie aussi fort bien le téléphone. Notamment envers ses amis politiques.

Marco Van Hees, avec « Robert

Où dormir ?

Cher

Gerpinnes. En 1965, Albert Frère a fait construire une gentilhommière à Gerpinnes, banlieue aisée de Charleroi, dans un domaine boisé de 300 hectares. A l'autre bout du bois, on trouve le siège de la CNP, l'un de ses deux principaux holdings avec GBL.

Paris-Bruxelles. Frère possède bien sûr un pied-à-terre dans les quartiers chics des capitales belge et française, respectivement rue De Crayer (jouxtant l'avenue Louise) et avenue Foch.

Mer et montagne. Une villa à la mer ou à la montagne ? Frère a choisi les… trois. La mer du Nord à Knokke, la méditerranée à Saint-Tropez et la montagne à Courchevel, le top mondial des stations de ski. Sans oublier sa villa de Marrakech, où il a invité le ministre des Finances, Didier Reynders.

Où boire un verre ?

Sa villa de Gerpinnes abrite « sans doute l'une des plus belles caves privées d'Europe », selon l'animateur radio Philippe Bouvard, dont Frère a sauvé la (fin de) carrière lorsqu'il était actionnaire de RTL. Mais le baron possède son propre vignoble, le Château Cheval blanc, premier grand cru classé A de Saint-Emilion. À consommer dans tous les bons restaurants, où il vous faudra prévoir, au bas mot, 600 euros la bouteille.

Comment changer le fer en or ?

Albert Frère commence sa carrière dans la sidérurgie. Lorsque celle-ci est en perte, il continue à gagner de l'argent sur les commissions de vente. Quitte à vendre plusieurs fois les mêmes produits et à fourguer du troisième pour du premier choix.

Ayant décidé d'abandonner le secteur, il revend sa société à l'Etat à prix d'or en 1983. Sa carrière de financier peut commencer. « Sait-on qu'à l'origine de la fortune d'Albert Frère, il y a un faux en écriture couvert par le gouvernement de l'époque ? », confiera Yves Roland, ancien directeur de la Compagnie belge pour le financement de l'industrie, à Trends-Tendances en 1997.

Comment prôner l'ancrage belge en levant l'ancre ?

« Je suis belge et fier de l'être », déclare Albert Frère en 2005 lorsque son ami Didier Reynders lui passe au cou la plaque de Grand Officier de l'Ordre de Léopold. Il adore faire valoir l'ancrage belge pour choyer ses intérêts, même si le résultat final est tout le contraire.

Exemple type : il est parvenu à mobiliser le monde politique (palais royal compris) pour contrer une OPA du groupe néerlandais ING sur la banque BBL, dont il était actionnaire. Cela lui vaut même un titre de baron. Sauf qu'il s'agissait seulement de faire monter les enchères pour, finalement, vendre ses actions à… ING.

La plupart des sociétés belges dont il a été actionnaire sont passées sous pavillon étranger : Cockerill-Sambre (indien), Royale Belge (français), BBL (néerlandais), Petrofina (français), RTL (allemand), éditions Dupuis (français), Tractebel (français), Quick (français)… Cela dit, dans certains cas, il se retrouve actionnaire de la maison-mère étrangère.

Où rencontrer le gratin du patronat ?

La société historique d'Albert Frère, Frère-Bourgeois, est détenue par la fondation A.K. Frère-Bourgeois, société familiale installée aux Pays-Bas. À travers une cascade de sociétés intermédiaires, Frère-Bourgeois contrôle CNP et GBL, les deux principaux holdings du groupe Frère, côtés à la Bourse de Bruxelles. Mais Frère est surtout considéré comme le plus puissant actionnaire privé de la Bourse de Paris, dixit le journal Le Monde. Car CNP et GBL sont des actionnaires importants (souvent n° 1) de grands groupes français tels GDF-Suez, Total, Lafarge, Pernod-Ricard, Imerys, Suez-Environnement…

Le poids du groupe Frère se constate à la Table ronde des industriels européens. Il s'agit du plus puissant lobby patronal européen, qui pèse lourdement sur les décisions de l'Union européenne. Sur les 52 attablés actuels (dont sept Français et deux Belges), tous dirigeants de grandes multinationales européennes, on trouve trois hommes de Frère : Thierry Desmarest (Total), Bruno Laffont (Lafarge) et Gérard Mestrallet (GDF-Suez).

Où trouver des… arches de Noé ?

Paribas est, depuis 1968, le premier et indéfectible partenaire financier d'Albert Frère. Mais en 1981, le gouvernement socialo-communiste de Pierre Mauroy décide de nationaliser plusieurs banques, dont Paribas. Avec l'aide du financier canadien Paul Desmarais, Frère crée l'opération « Arche de Noé » pour récupérer les holdings belge et suisse de Paribas et les soustraire ainsi à la nationalisation. Au passage, ils réalisent un joli bénéfice.

Aujourd'hui, Paribas, reprivatisée et fusionnée à la Banque nationale de Paris au sein de BNP-Paribas, est toujours un partenaire clé du groupe Frère (ils détiennent respectivement 47 et 53 % d'Erbe, maison-mère de la CNP). Or, fin septembre 2008, le gouvernement belge sauve de la faillite le groupe Fortis, qui intéresse fort BNP-Paribas. A la manœuvre, Didier Reynders, ami de Frère. Alors que le ministre des Finances négocie avec Baudouin Prot (BNP-Paribas) la vente de Fortis, ils bénéficient tous deux des conseils téléphoniques d'une même personne : Albert Frère. L'arche BNP-Paribas accueillera Fortis « pour rien », selon l'estimation de la banque Stanley Morgan.

Où se faire des amis… politiques ?

Une des clés de l'enrichissement de Frère, ce sont ses liens avec les politiques. De tous bords. Citons, parmi ses nombreuses relations, Willy Claes, qui arbitrait ses matchs de tennis à Saint-Tropez alors qu'il était ministre en charge la sidérurgie. Ou André Cools, ancien président du PS, à qui Yves Roland avait dit qu'il « semblait confondre un peu trop la Peupleraie [propriété de Frère à Gerpinnes] et la Maison du peuple ».

Ou plus récemment, son couple d'amis Didier Reynders et Nicolas Sarkozy. Le soir de son élection, le président français a placé Frère sur la liste de ses 55 hôtes privilégiés admis au restaurant Fouquet's. Sarkozy et Frère ont conçu ensemble l'emballage politique de la fusion GDF-Suez, le carolo acceptant la scission de Suez et Suez Environnement… s'il restait actionnaire des deux.

Selon l'homme d'affaires Jean-Marie Kuhn, cette opération n'est pas sans lien avec la vente par Frère, en 2006, de Quick à la société publique française Caisse de Dépôt, pour un prix anormalement élevé. Une plainte de Kuhn est actuellement examinée par la justice belge...

La fortune d'Albert Frère
Fortune 2009 (1) : 1 805 millions € (5e du top 100).
Evolution 2000-2009 : + 343 %.
Taxe des millionnaires sur cette fortune : 54 085 000 €. De quoi augmenter de 100 € par mois la pension de 45 071 pensionnés.
(1). Selon les estimations du journaliste Ludwig Verduyn

jeudi 18 mars 2010

De battre ma gauche s'est arrêtée

Fini la souveraineté des peuples et des Etats ! Fini l'indépendance nationale, les pouvoirs qui émanent de la Nation, des électeurs !
C' est l' EURO-DICTATURE capitaliste qui décide de tout. Toutes les décisions sont désormais prises ailleurs. Pour le reste, nous ne sommes plus que des machines à voter. C' est cela la "Liberté" et la "démocratie" capitalistes ! Après nous avoir vendus, nos gouvernants sont tous les doigts sur la couture du pantalon. Quand ca va mal pour eux, ils disent "c'est pas nous, c' est la faute à l' Europe, on doit appliquer les directives européennes !". "Libres", dans un empire capitaliste surdimensionné qui dissout les peuples, à la botte des Usa et de l' Otan ... ?!
C' est le IVe Reich capitaliste, la nouvelle marche vers l' Est, la reconstitution des ex-empires: romain, de Charlemagne, de Bonaparte, d'Hitler, ... Cette Europe-là nous tue ... Elle sodomise les syndicats et la fausse "gauche" participationniste ... Leur attachement à l' Europe capitaliste à tout prix est devenu de l'incivisme et de la cécité volontaire .
RoRo






From: nicolas
Sent: Wednesday, March 17, 2010 9:25 PM
To: Romain
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Fwd: De battre ma gauche s'est arrêtée



AVANT LE SECOND TOUR
DES ELECTIONS REGIONALES

"canempechepasnicolas"
PROPOSE UNE VERSION REMANIEE
D'UN ARTICLE PARU
LA VEILLE DU PREMIER TOUR
ET PLUS QUE JAMAIS, D'ACTUALITE

DE BATTRE MA GAUCHE S'EST ARRÊTEE

Les médias (bulletins d'informations, interviews des leaders, commentaires), sont consacrées grandement aux polémiques politiciennes entre responsables de la « majorité » et de « l'opposition ».

Cela permet d'évacuer les problèmes vitaux des Français.

Et pas un mot sur l'Europe

A droite comme à gauche, c'est « l'omerta » sur la question.

Alors que dans l'actualité, il n'est question que de l'intervention européenne dans les affaires des Etats, et aussi d'un « nécessaire gouvernement économique », voire d'un « FMI », au niveau de l'Union européenne.

Sur ces problèmes, le silence est d'or.
C'est le cas de le dire !


Pourtant, plus de 80% des lois votées par l'Assemblée, des décrets pris par le pouvoir élyséen, ne sont que la traduction, en français, des directives prises par la Commission de Bruxelles, conformément aux orientations communes du Conseil européen des chefs d'Etat et de gouvernements. Pour ceux qui en douteraient encore, les oukases de l'Union européenne vis-à-vis de la Grèce, la mise sous contrôle des finances de celle-ci, la « purge » infligée à son peuple, montrent qu'il n'existe plus de souveraineté des Etats. Et l'exemple hellène est brandi comme une menace visant d'autres pays, tels le Portugal, l'Espagne, l'Irlande, et pourquoi pas la France…

Cette situation, juste avant le second tour des élections régionales, devrait conduire les dirigeants des différents partis à s'exprimer, face aux citoyens, dont ils sollicitent les suffrages. Cela devrait être l'occasion d'un débat national sur notre appartenance à l'UE, au maintien de l'Euro comme monnaie commune.

Nenni ! Pas un mot dans les médias, pas une phrase dans les professions de foi sur « l'Europe » ! Ni à droite, ni à « gauche », ni dans la bouche du Président, ni dans celles des responsables de l'arc-en-ciel politique.

Pour le voyageur venu d'autres continents, la chose doit paraître étrange.

A croire que pendant le temps de la campagne électorale, la France s'est « mise en congé » de l'Union européenne !

Mais pourquoi une telle attitude ?

La raison est simple : il faudrait que, face aux électeurs, chaque parti annonce la couleur : pour ou contre l'intégration de notre pays dans l'Union européenne, l'abandon ou non de l'indépendance nationale et de la souveraineté populaire.

Or, toutes les formations en lice ont approuvé la construction et l'intégration européennes, ou se sont ralliées à l'idée. Mieux, l'UMP comme le PS et les Verts prônent « un gouvernement économique européen », un FMI au niveau de notre continent, qui dicterait la loi du capital aux vingt-sept peuples de l'Union (comme le fait son grand frère de Washington, à l'échelle mondiale).

Mais tous attendent le lendemain des élections pour réaliser leur rêve.

Il serait malséant d'en faire juge les Français avant le scrutin.

Chacun, de Nicolas Sarkozy à Martine Aubry, se souvient du référendum de 2005.

Pas question de renouveler l'expérience : une seule fois suffit.

On comprend leur prudence.

Mais pourquoi le silence également du PCF et du Front de Gauche, comme du NPA ?

S'ils avaient saisi l'occasion des élections régionales pour crier très fort la responsabilité de l'Union européenne dans les malheurs qui frappent notre peuple, s'ils avaient appelé les électeurs à dire « NON à l'euro », « NON à l'intégration européenne », à travers leur bulletin de vote, nul doute que le Parti communiste français aurait rencontré un formidable écho dans la population et ouvert de véritables perspectives au désir profond de changement.

Les dirigeants du PCF n'ont pas choisi cette voie.

Au contraire, leur propagande ne fait aucune allusion à « l'Europe ».

L'horizon du parti communiste se borne à l'entente avec le Parti socialiste, seule chance, pense-t-il, de garder des élus. Aussi, il ne faut rien dire qui puisse fâcher l'allié de la rue Solferino.

Et même, en Ile-de-France, le Parti communiste doit fermer les yeux pour ne pas lire la profession de foi ultra européenne de Jean-Paul Huchon, le président socialiste de la région :

« Je me sens plus Européen que Français (…) Il m'est facile d'imaginer l'Europe directement branchée sur les régions, et les régions sur des communes regroupées par l'intercommunalité (…) Je n'ai pas d'attachement national (…) Je n'aurais aucune difficulté à vivre dans une patrie qui serait l'Europe avec une patrie secondaire qui serait la région (…) La Nation ? Je ne crois pas en son avenir ».*

Pourtant de tels propos auraient pu animer la campagne. Mieux que les misérables ragots de ruisseau échangés entre supporters, en mal d'arguments.

* « De battre ma gauche s'est arrêtée » Pages 142-143


CAR LE SUJET EST CAPITAL
Jean Lévy

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Sans blague : Pourquoi les (pauvres!) patrons n'aiment pas la Belgique ???

La BELGIQUE a tellement vidé ses caisses publiques (notre fric, nos impôts, nos retenues à tous!) pour donner aux multinationales capitalistes, soi-disant pour "créer et/ou maintenir l' emploi", qu' aujourd'hui toutes les caisses sont vides et que nos gouvernants raclent tous les fonds de tiroir, alors que ces mêmes multinationales génèrent des profits par millions, voire par milliards...
RoRo




Lu sur Rtl-Info:

Pourquoi les patrons n'aiment pas la Belgique

Un billet extrait de "Econoblog", le blog économique de Ludovic Delory.

La Belgique n'est pas une terre d'investissement. Le constat est d'autant plus cinglant qu'il émane des entrepreneurs eux-mêmes, et que cette situation tend à perdurer. Voilà comment j'analyse la dernière livraison du sondage Ipsos sur l'attractivité des principaux pays européens. Les chiffres ont été publiés la semaine dernière. Ils montrent comment, à un instant donné, les patrons perçoivent la fiscalité d'un pays. C'est important, pour un patron, la fiscalité. C'est l'un des facteurs déterminants lorsqu'il s'agit de s'implanter quelque part. Vous aurez d'ailleurs remarqué que les petits pays pratiquent une fiscalité basse pour attirer un maximum d'entreprises sur leur sol étroit et — généralement — inhospitalier. Ce n'est pas un hasard si l'attractivité fiscale reste le meilleur argument d'Andorre, du Liechtenstein ou des îles Caiman.

Petite, la Belgique l'est aussi. Or, elle tend à pratiquer une politique fiscale plutôt décourageante. Regardez le tableau ci-dessous, et comparez la situation belge avec celle de nos voisins néerlandais. > Lire la suite sur Econoblog
Lu dans Solidaire de ce 18 mars 2010:

Techspace :: Le patronat anticipe le Pacte des Générations bis

Sur les hauteurs d'Herstal en région liégeoise, un piquet de grève est placé devant une des entreprises les plus en pointe de Wallonie.

Ici, on fabrique des turbines et des équipement pour les derniers Airbus, Boeing et même pour les fusées Ariane. Ici comme ailleurs, les travailleurs à l'approche des 58 ans sont usés par une productivité et un stress de plus en plus grands.

David Pestieau

Tant que les conditions de travail sont tellement usantes, le monde du travail exigera que les jeunes remplacent les plus âgés. 800 000 chômeurs, pourquoi travailler plus longtemps ? (Photo Solidaire, Salim Hellalet)

A cette âge, ces ouvriers de l'aéronautique ont la plupart 38 voire 40 ans de carrière. Et tombent dans les critères fixés par le Pacte des Générations (voté en 2005) qui a relevé la durée de la carrière de 25 à 38 ans pour accéder à la prépension.

Pourtant le patron de Techpsace, membre de la multinationale Safran, refuse de leur accorder ce droit. « Nous n'avons pas les moyens », dit la direction. Or, pour l'année 2010, Techspace va reverser 9,14 millions d'euros à ses actionnaires. Et a profité d'une ristourne fiscale de 2,6 millions d'euros via les intérêts notionnels.

Agoria, fédération patronale du métal soutient Techpsace (et la Région wallonne actionnaire à 31 % se tait). C'est ce qu'on appelle anticiper les décisions que le gouvernement veut prendre prochainement avec son Pacte des générations bis.
Ce 25 mars, le Livre blanc du ministre Daerden devrait être approuvé par le gouvernement. L'expert en chef Michel Jadot qui accompagne Daerden a déclaré samedi dernier : « Si on augmente l'âge effectif de la prise de retraite de 3 ans d'ici 2030, on résout une bonne partie du problème budgétaire des pensions. »1

Cela revient à rendre impossible dans les faits l'accès à la (pré)pension avant 65 ans. Car un autre expert précise que si on veut réaliser cet objectif général – et si on enlève les malades, invalides et autres inactifs – un allongement de la durée de carrière effective des actifs de… 5 à 7 ans sera nécessaire. Précisément ce que dit le patron de Techspace.

Experts, ministres et patronat répètent la même litanie : la seule manière pour payer les pensions est d'allonger la carrière.

Or, les Belges sont classés no 3 dans le monde au niveau productivité. Logique qu'ils sont vite « usés ». Ces prêcheurs du « travailler plus longtemps » ferment les yeux sur le fait que si les plus âgés restent au boulot, c'est autant de jeunes qui resteront sur le carreau. Et ils écartent d'un revers de la main l'autre manière réaliste d'avoir des pensions payables : celle de les faire payer par les plus nantis. Car les dividendes qui font leurs fortunes proviennent quand même des richesses produites par le monde du travail !

« Le plus dur, c'est de changer les mentalités », affirme Jadot. Tant que les conditions de travail sont tellement usantes, le monde du travail ne changera pas de mentalité. Et exigera que les jeunes remplacent les plus âgés. « 600 000 chômeurs, pourquoi travailler plus longtemps ? » disions-nous en 2005. Avec 200 000 chômeurs en plus, cette question est encore cent fois plus actuelle, non ? Ceux de Techspace peuvent compter sur nous.

1. La Libre, 13 mars 2010




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lundi 15 mars 2010

[controle_omc] Elections régionales, crise, abstention record et système politique

Je suis personnellement sidéré par la manière dont TOUS les dirigeants politiques présentent le résultat des élections régionales de ce dimanche en FRANCE.
Tous crient victoire et les médias nous amusent alors que la moitié de la France est restée à la casa.
Les fachos du Fn évidemment, tous ceux de la fausse gauche inerte et paralysée, les colos-colos et même ceux de l' Ump qui arrive, malgré la raclée en voix, en tête dans 9 régions (+ 3 par rapport aux élections précédentes). L'Ump compte voir ses réserves sortir de leurs tanières dimanche prochain... et permettre ainsi de sauver quelques meubles.
Bien sûr, avec la déception d'un vaincu, seul le dirigeant du modem a reconnu son échec et a osé dire la vérité: LA FRANCE (comme du reste tous les pays de l' Euro-dictature) est malade et bien malade.
Oui la France est malade et n' a pas lieu de se réjouir.
La pire droite est au pouvoir et à l'offensive. La France est sous la coupe des ricano-sionistes, de l'Otan, de l' Euro-dictature, des multinationales et des banquiers. La France est de nouveau en guerre et en crise. Le fascisme et le racisme (re)montent. Le chômage idem. Elle connaît le recul social. La "gauche" est multiple et décousue sans programme réel de changement. Ses résultats de dimanche ne représentent pas les fruits de sa "combativité". Les abstentionnistes deviennent de plus en plus nombreux, dégoutés par les échecs, les magouilles politiciennes, la particratie, un système de gestion et un modèle économique. Voilà, ce qui explique le dédain de plus en plus de Français. Inutile de jouer hypocritement les autruches. Et la fausse "gauche" va contribuer une fois de plus à entretenir les illusions face à ce système et à sa nature de plus en plus antidémocratique. Un système en décomposition ... et qui va finalement entraîner ses partisans, de "gauche", du centre et de droite, tôt ou tard au fossé
RoRo




Article d'Indépendance des Chercheurs :


http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/14/elections-regionales-crise-abstention-record-et-systeme-poli.html

Elections régionales, crise, abstention record et système politique

Le 14 mars, le record d'abstention lors des élections régionales françaises met une nouvelle fois en évidence la faillite d'un système politique où les instances de type parlementaire ne répondent pas aux attentes d'une population en détresse, et où la planète de la grande majorité des humains se trouve de plus en plus déconnectée du monde des véritables « décideurs ». De quoi décide vraiment la politique que l'on nous montre à la télévision ? A « droite » comme à « gauche », les candidats n'ont plus rien de très tangible à proposer aux citoyens. Car, même s'ils sont élus, ils n'auront aucune emprise réelle sur l'évolution d'une société où les réseaux de la grande finance imposent leur politique. Dans ces conditions, les élections sont-elles autre chose qu'une course aux bonnes places pour quelques-uns ? Nicolas Sarkozy annonce une « réforme » des retraites dont le « petit citoyen » peut raisonnablement craindre le pire, mais les retraites des professionnels de la politique et de la « haute administration » se portent bien. La montée de l'abstention semble indiquer que les citoyens sont de plus en plus nombreux à avoir compris qu'ils ont affaire à des figurants. S'agissant de l'avenir de la recherche et de l'éducation publiques, force est de constater l'absence de réelle opposition, au sein du monde politique comme des coupoles syndicales, à la mise en application de la Loi dite « relative aux libertés et responsabilités des universités » (LRU), à la stratégie de démantèlement du CNRS (Centre National de la Recherche Scientifique) et des autres organismes de la recherche publique française, à l'utilisation des fonds du « grand emprunt » pour accélérer la privatisation de la recherche et de l'éducation, à la « managérisation » de ces services jusqu'à la mise en place de fait d'un corps de « cadres supérieurs » dans la recherche et les universités... Et c'est un rapport à façade « de gauche » mais rédigé à la demande de l'actuel gouvernement, le « rapport Aghion », qui propose une recherche sans le CNRS et les autres établissements publics à caractère scientifique et technologique (EPST), et basée sur le fonctionnement des universités privées des Etats-Unis.

[la suite, sur le lien http://science21.blogs.courrierinternational.com/archive/2010/03/14/elections-regionales-crise-abstention-record-et-systeme-poli.html ]


Cordialement

Le Collectif Indépendance des Chercheurs
http://science21.blogs.courrierinternational.com/


samedi 13 mars 2010

"Solidaire" ... Quand le loup se déguise en agneau... Didier Reynders passe au Ptb ... ???

BELGIQUE: dès ce jeudi 11 mars 2010, n'oublions pas de cliquer sur ces liens du Ptb et de son hebdo "Solidaire"

Quand le loup se déguise en agneau ...: Didier Reynders passe au Ptb ... ???

Quand le loup se déguise en agneau

David Pestieau

Taxer les millionnaires, supprimer les intérêts notionnels, lutter contre la grande fraude fiscale sont nécessaires parce que nous ne voulons pas payer leur crise. (Photo Solidair, Alice Verlinden)

« Mon Dieu, je pars trois jours et voilà que je reviens et Didier est passé au PTB. » Voilà la petite pique de Joëlle Milquet vendredi dernier à l'encontre du ministre des Finances1. Reynders avait appelé Carrefour à payer entièrement son plan de restructurations car le géant de l'entreprise est bénéficiaire. De l'autre côté, Luc De Bruyckere, patron des patrons flamands déclare le lendemain : « Nous ne pouvons pas attendre que la grande majorité des gens fassent des efforts, pendant que ceux qui gagnent beaucoup sont épargnés. »2 Il y a, en effet, de quoi perdre son latin.

Une des stratèges du CD&V : « Nous sommes à la veille de lourdes restrictions. Les décisions doivent former un tout cohérent pour pouvoir le vendre à la population »


Pourquoi ces revirements ? Le professeur Bea Cantillon, une des stratèges du CD&V, l'explique : « Nous sommes à la veille d'une lourde opération de restrictions. Toutes les décisions feraient mieux de former un tout cohérent, pour pouvoir le vendre à la population. Et l'opinion publique devrait être mieux préparée car les économies seront fortes. Or, si on ne peut pas montrer que ces économies ont lieu dans un cadre plus positif, alors les restrictions ne passeront pas. »3.
Car il faudra économiser 9 milliards par an d'ici 2012, soit l'équivalent de 15 % du budget actuel de la sécurité sociale. Et 20 milliards d'ici 2015. Une somme colossale. Et si on veut avoir une idée de ce que signifie des « économies fortes », il suffit de regarder la Grèce d'aujourd'hui : hausse de l'âge du départ à la retraite, hausse de la TVA, blocage des salaires des fonctionnaires, blocage des pensions, licenciements dans les services publics.
Mais en Belgique, on en n'est encore qu'aux préparatifs. Et l'extrême vigilance est de mise. Surtout qu'en plus des restrictions, le gouvernement, sous l'impulsion de la ministre Onkelinx, envisage, de baisser les cotisations patronales de 10 milliards dans le cadre d'un Pacte social. Le PS comme le Sp.a parlent de taxer le capital en échange. On veut donc donner en cadeau aux entreprises ce qu'on prendrait chez les millionnaires – souvent actionnaires de ces mêmes entreprises. Une opération blanche pour le capital alors que les 9 milliards à économiser resteraient à charge de vous et moi.
Non, ce genre de deal n'est pas nouveau. Le parlementaire social-démocrate flamand Robert Voorhamme le disait déjà au temps du plan global de Dehaene (en 1993) : « Certains revenus ne sont pas touchés et les salariés ont le sentiment d'être les dupes. Cela fait que leur volonté d'accepter des restrictions supplémentaires diminue. L'impôt sur les fortunes doit être instauré pour des raisons psychologiques, même si on sait que cela ne résoudra pas les problèmes. »4 Les déclarations psychologiques d'Onkelinx ne sont donc pas nouvelles et non plus celles de la présidente du Sp.a Gennez qui affirme que « des économies rationnelles ne sont pas des tabous. »
Nous voyons les choses totalement différemment. Taxer les millionnaires, supprimer les intérêts notionnels, lutter contre la grande fraude fiscale : cela est nécessaire car nous ne voulons pas payer leur crise. Ce sont à eux de porter le poids de la crise. Le monde du travail le porte déjà plus qu'assez.


1. Rapporté par la Libre du 7 mars 2010 • 2. De Morgen, 7 mars 2010 • 3. Knack, 3 mars 2010, p. 42 • 4. De Tijd, 4/9/93.


[romain : paix_socialisme_communisme] Le peuple grec montre la voie




From: nicolas
Sent: Saturday, March 13, 2010 6:50 PM
To: Romain
Subject: [romain : paix_socialisme_communisme] Le peuple grec montre la voie




GRECE : Déclaration de l'Arc Républicain de Progrès

FACE AU BROYEUR DE LA MONNAIE UNIQUE ET DE L'UNION EUROPEENNE, LE PEUPLE GREC MONTRE LA VOIE DE LA RESISTANCE A TOUS LES PEUPLES OPPRIMES PAR L' U.E. !

vendredi 12 mars 2010, par Comité Valmy


Grèce : Déclaration de l'Arc Républicain de Progrès

La manière dont l'Union européenne traite le peuple grec, initiateur d'une part majeure de ce que la civilisation des peuples d'Europe comporte de valeurs progressistes (de la démocratie à la philosophie en passant par le théâtre et la démonstration mathématique...), ne peut qu'indigner les démocrates de France.

Au nom d'un euro sacralisé, on demande à la Grèce de démolir de fond en comble son système social, ses services publics, et de passer au choix, sous la tutelle du FMI ou sous celle de la Banque européenne. Affichant une arrogance indécente au regard de l'histoire, les dirigeants allemands affichent un mépris de fer pour les "vendeurs d'olives" grecs et certains voudraient s'approprier des portions de territoire hellènes en échange d'une aumône à quémander auprès des banques allemandes. Il est lamentable de voir la droite grecque, imitée par le parti "socialiste" de Papandhréou, abdiquer toute dignité nationale et se prosterner aux pieds d'Angéla Merkel et de Nicolas Sarkozy pour obtenir des subsides. D'autant que ces dirigeants en vue de l'UE n'ont aucune leçon à donner tant ils ont mis leurs pays respectifs en crise pour satisfaire les demandes des "marchés financiers", des banques, de la Banque européenne et des grandes entreprises.

Heureusement, le peuple grec résiste et se montre digne de son glorieux passé, en particulier de la Résistance antifasciste qui vit le peuple grec faire subir sa première défaite à l'"Axe" (déroute de l'agression du fascisme mussolinien en 40-41) et forger une des plus massives organisations de Résistance patriotique et antifasciste de l'Europe occupée, l'EAM-ELAS.

La classe ouvrière, la paysannerie, la jeunesse, une bonne partie des couches moyennes sont en révolte. Ce combat valeureux, qui peut ébranler cette prison des peuples qu'est aujourd'hui l'UE, mérite la sympathie et le soutien du peuple de France d'autant plus solidaire, que notre pays est lui aussi menacé par la finance internationale, par la dictature de Bruxelles et par les gouvernants français à leur dévotion.

Il faudra bien et le plus tôt sera le mieux, que notre peuple, comme tous les peuples d'Europe, rétablisse sa souveraineté monétaire et s'affranchisse de la dictature européenne pour retrouver la voie, du progrès social, de la souveraineté populaire, de l'indépendance nationale, de la coopération internationale et de la démocratie, en prenant exemple sur l'union de la Résistance et appui sur les immortels principes du CNR et de son programme.

Parce que la résistance massive du peuple grec va dans cette direction, et qu'elle est ainsi conforme aux intérêts vitaux de notre pays, l'ARP appelle tous les démocrates de France à soutenir le peuple grec entré en rébellion contre un pouvoir impérial de l'oligarchie financière euro-atlantique qui n'a rien à voir avec l'Europe de Thalès, de Sophocle, de Démocrite et de Solon dont se prévalent faussement les dirigeants bruxellois.

Paris, le 10 mars 2010

L'Arc Républicain de Progrès rassemble :

Le Comité Valmy, Le Pôle de Renaissance Communiste en France, Résistance et Renouveau Gaulliste, le Rassemblement Citoyen pour la République, le Collectif Républicain Gaulliste de Gauche.


jeudi 11 mars 2010

dès ce jeudi 11 mars 2010, n'oublions pas de cliquer sur ces liens du Ptb et de son hebdo "Solidaire" ... Carrefour :: Bernard Arnault, l'homme qui se cache derrière les licenciements


BELGIQUE: dès ce jeudi 11 mars 2010, n'oublions pas de cliquer sur ces liens du Ptb et de son hebdo "Solidaire"

Cette semaine: Carrefour :: Bernard Arnault, l'homme qui se cache derrière les licenciements

Carrefour :: Bernard Arnault, l'homme qui se cache derrière les licenciements

Il y a deux ans, Bernard Arnault, la deuxième fortune de France, ami intime de Sarkozy, débarque dans l'actionnariat de Carrefour. Pour ce milliardaire, Carrefour doit rapporter plus. Quitte à sabrer dans l'emploi.

Alice Bernard, François Ferrara et Benjamin Pestieau

L'actionnaire principal de Carrefour, Bernard Arnault possède 14,5 milliards d'euros. C'est la deuxième fortune de France. Combien d'années doit travailler une caissière pour posséder autant ? Plus de 800 000 années de travail en laissant 1500 euros de côté chaque mois!

Dans la distribution, le rendement est en général faible mais stable. Autrement dit, si l'action rapporte peu, elle rapporte sûrement, car les gens devront toujours faire leurs achats de base (alimentation, vêtements,…). Cela intéresse donc beaucoup de petits actionnaires. Mais on rencontre aussi quelques requins de la finance chez Carrefour. Solidaire (25 février) vous a déjà présenté Robert Halley, 11e fortune de France et Jacques Badin, domicilié en Belgique pour échapper à l'impôt français sur la fortune. Depuis mars 2008, le premier actionnaire est le groupe de Bernard Arnault, qui, à travers les fonds Blue Capital et Colony Capital, détient 11 % des parts. Arnault c'est aussi, pour ceux qui ne le savent pas, le groupe LVMH, leader mondial de l'industrie du luxe (Luis Vuitton, champagne Moet et Chandon, parfums Christian Dior,…). Personnellement, il possède 14,5 milliards d'euros. D'après le magazine Challenges, il est la deuxième fortune de France, juste derrière les Mulliez, propriétaires du groupe Auchan (tiens, aussi la grande distribution). Le Monde diplomatique (août 2008) révèle que son salaire chez Carrefour est de 3 millions d'euros, et qu'il a touché 335 millions d'euros de dividendes en 2007. De plus, il a perçu en tant que dirigeant de LVMH 4 millions d'euros en 2008, ce qui fait de lui le deuxième patron le mieux payé de France.
Un investisseur comme Arnault espère un rendement beaucoup plus élevé et rapide. Ce qui explique la nouvelle stratégie de Carrefour, axée sur une diminution des coûts, d'une part, et une expansion là où ça rapporte le plus d'autre part. C'est pourquoi ils ont engagé comme PDG Lars Olofsson, ancien dirigeant du groupe agroalimentaire suisse Nestlé, le qualifiant de « professionnel ayant une connaissance intime du marketing, des produits de marques » (La Libre, 25 février).

Deuxième au monde, derrière Wal-Mart

« Malgré une grosse restructuration en 2007, Carrefour continue à perdre de l'argent », affirme la direction pour justifier la fermeture de 21 magasins. Mais le groupe Carrefour est-il si mal en point qu'il le prétend ?
En quarante ans, le groupe Carrefour est en fait devenu un leader de la distribution dans le monde. Il est le deuxième mondial, derrière le groupe nord-américain Wal-Mart, et premier en Europe. Actuellement, près de la moitié du chiffre d'affaire (44%) se fait en France, 37% en Europe (hors France), 12% en Amérique et 7% en Asie.

Il a fait 1,2 milliard d'euros de bénéfice net en 2008 et 327 millions d'euros en 2009. Même s'il diminue, le profit est toujours bien là. Le groupe est bien sûr coté en Bourse. Les comptes d'une multinationale (comme dans l'automobile) sont établis en fonction des objectifs du groupe. Les seuls chiffres qui sont « réels » sont ceux du groupe. Ce sont donc les chiffres de l'ensemble qu'il faut bien examiner pour pouvoir en tirer des conclusions. Car comme on l'a vu avec l'exemple du beurre (voir ci-dessus) il y a bien souvent des transferts de profits des filiales vers le groupe...
Dans le monde entier, presque 500 000 personnes travaillent pour Carrefour, ce qui fait du groupe le 7e employeur mondial. Dans notre pays, le groupe représente 15 000 emplois ce qui fait de Carrefour le 4e employeur belge, derrière La Poste, la SNCB et Randstad. Les 15 000 travailleurs de Belgique ont réalisé ensemble un chiffre d'affaires commercial de 5,2 milliards d'euros en 2008 et 66 millions de bénéfice. Mais le centre de coordination de Carrefour a fait 391 millions d'euros de profit.

Didier Reynders plus à gauche que la gauche ?

On avait peine à en croire ses oreilles le week-end dernier : Didier Reynders, l'homme qui parle à l'oreille des riches, a proposé que l'Etat refuse de financer les prépensions chez Carrefour, car « le groupe fait des bénéfices » et a donc les moyens de « supporter seul la restructuration ». Au point que Joëlle Milquet aurait dit au cabinet restreint « Je pars trois jours à Kinshasa et quand je reviens, Didier est passé au PTB » (la Libre, 7 mars 2010). Trêve de plaisanterie. Une première chose à retenir, c'est que le ministre des Finances admet publiquement que Carrefour fait des bénéfices. Cela contredit le discours de la direction qui dit que « ça va mal ». Ensuite, déclare Myriam Delmée (Setca-FGTB) « ce que Didier Reynders cherche à obtenir, ce n'est pas que Carrefour paye, c'est que le système des prépensions, qui constitue un élément de la protection sociale, soit démantelé1 ». La CSC de son côté suppose que Reynders « réclamera les impôts que Carrefour n'a pas payés grâce au système des intérêts notionnels défendus par le MR2 ».
1 Le Soir, 6 mars • 2 La Libre, 6 mars