jeudi 4 mars 2010

BELGIQUE: Double discours: la duplicité de la Feb

BELGIQUE: Double discours: la duplicité de la Feb


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Double discours

David Pestieau

Pour le grand public, Leysen décrit le « cauchemar » des entrepreneurs, mais aux investisseurs, Leysen déclare que la Belgique est un paradis fiscal. C'est de la duplicité et de l'hypocrisie. La réalité montre que seule la version pour les investisseurs qui correspond aux faits.

« Le président de la Fédération des Entreprises de Belgique peut-il tenir deux discours totalement différentes sur le climat pour les entreprises en Belgique ? »

Cette question, c'est le magazine financier Trends qui se la pose cette semaine 1. Sans cacher sa source d'inspiration : « L'hebdomadaire Solidaire du PTB a placé dans son édition du 18 février les déclarations totalement opposées de Leysen : celles d'un pays difficile pour entreprendre avec un handicap salarial lourd et un marché du travail peu flexible et celles d'un pays disposant d'un climat d'investissement exceptionnel tel que décrit dans la nouvelle brochure de la Chambre de commerce belgo-japonaise. »

Trends a demandé à Rudi Thomaes, administrateur délégué de la FEB, son avis sur le grand écart de son président. Thomaes n'y voit « pas vraiment d'inconsistances »: « Le rapport du BJA apporte seulement d'autres accents. Sur base des mêmes faits et chiffres mais dépendant du contexte pour lesquels ils doivent servir, vous avez d'autres accents »

Pour l'opinion publique, Leysen décrit un cauchemar pour les entreprises et prévient que « toute hausse des charges affectera notre compétitivité et donc l'emploi». Pour les investisseurs, il annonce que la Belgique est un paradis fiscal : « La Belgique a l'impôt sur les sociétés le plus bas du monde.».

S'agit-il simplement « d'autres accents » ? Non c'est de la duplicité et de l'hypocrisie. La réalité montre que c'est la version destinée aux investisseurs qui correspond aux faits.

AB InBev, la filiale Cobrew du groupe n'a payé, via les intérêts notionnels, que 2,38 % d'impôts. Soit un cadeau fiscal de 70 millions d'euros. Chez Carrefour, le centre de coordination a fait 381 millions de profits sur lesquels il a payé 0,008 % d'impôts. Un cadeau fiscal de 129 millions. Pourtant, Rudi Thomaes prétend à Trends : « L'affirmation que les entreprises ne paieraient pas d'impôts ou recevraient de gros cadeaux, est absolument non fondée » Ah bon ?

Chez Carrefour c'est aujourd'hui 5 000 emplois qui sont menacés. Le secteur bancaire a supprimé 3 000 emplois l'an dernier mais BNP-Paribas vient d'annoncer 5,8 milliards de profit et Dexia 1 milliard.

Un salarié moyen de Carrefour paie pourtant proportionnellement 3 700 fois plus d'impôts que le centre de coordination de l'entreprise.

Et tout ceci n'empêche pas ces multinationales de licencier. Au contraire, chez Carrefour c'est aujourd'hui 5 000 emplois qui sont menacés. Le secteur bancaire a supprimé 3 000 emplois l'an dernier mais BNP-Paribas vient d'annoncer 5,8 milliards de profit et Dexia 1 milliard.

Pourtant nos ministres versent des larmes de crocodiles en se déclarant impuissants face à chaque restructuration. Pour reprendre ensuite ensemble la chansonnette de Leysen : « nos coûts salariaux sont trop élevés », « les cotisations patronales doivent baisser ».

Or, plus on donne de cadeaux au patronat, plus ils restructurent et licencient. Qui croit qu'un loup peut devenir végétarien ? Qu'il ne faut pas lui mettre une muselière ? L'État doit-il continuer à donner de l'argent à des entreprises qui croulent sous les dividendes ? Non, il doit leur interdire de licencier. Tout simplement.

1.Trends, 1er mars, http://trends.rnews.be



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