vendredi 22 juillet 2011

Le collectif Romeurope critique la politique française envers les Roms

Sent: Friday, July 22, 2011 9:53 AM
Subject: [Roma_Francais] Le collectif Romeurope critique la politique française envers les Roms

Le collectif Romeurope critique la politique française envers les Roms

Une famille de Roms avec 300 autres Roms de retour à Bucarest, en Roumanie, le 26 août 2010.
Une famille de Roms avec 300 autres Roms de retour à Bucarest, en Roumanie, le 26 août 2010.
REUTERS/Radu Sigheti
Par RFI
Un an après le « discours de Grenoble » de Nicolas Sarkozy demandant le démantèlement des campements roms et l'expulsion des Roms en situation irrégulière du territoire français, Romeurope, un collectif d'associations de soutien aux Roms, tire le bilan des politiques mises en place depuis un an. Selon ses responsables, le discours n'a fait que renforcer les peurs des Français.
Cela fait un an que Nicolas Sarkozy a demandé, dans son « discours de Grenoble », le démantèlement des campements roms et l'expulsion des Roms en situation irrégulière du territoire français. Ce discours musclé sur la sécurité a suscité de vives critiques de la part des associations de défense des droits de l'homme, mais aussi de la Commission européenne et de la presse étrangère.

Climat de xénophobie

Environ 15 000 Roms vivent en France depuis une vingtaine d'années. Les 9 500 Roms expulsés l'année dernière n'ont pas modifié ce chiffre puisque la plupart d'entre eux sont revenus en France. Pour Alexandre Le Clève de l'association La Cimade, la politique d'expulsions - médiatisée depuis le discours de Grenoble - n'a modifié que les peurs des Français : « Il y a un climat de xénophobie qui est cultivé par ce type de message - à savoir : stigmatiser une population – fait par le président de la République », estime-t-il.

Romeurope revendique l'accès des Roms à ce droit au travail, que la France leur refuse pour l'instant, souligne pour sa part Laurent El Ghozi, membre fondateur du collectif. « Tous les Roms qui ont une autorisation de travailler se sont intégrés, ont scolarisé leurs enfants, ont trouvé un logement », observe-t-il. « Les Roms ne sont pas un problème. C'est la politique que mène la France qui en fait un problème, délibérément », regrette-t-il.

Maria Petrovici, jeune femme rom, a trouvé la faille dans cette politique de l'empêchement : elle est devenue auto-entrepreneuse. « J'ai pensé que si je ne trouvais pas de travail, j'irais à la Chambre des métiers pour savoir si je peux faire quelque chose. Maintenant, se réjouit-elle, je suis femme d'entretien, je fais le ménage, je suis très contente ». Pour l'instant Maria Petrovici habite dans un campement. Mais grâce à son nouveau statut, elle compte bientôt trouver un logement.
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