Crise :: Besoin de plus d'Europe, mais laquelle ?
Finances publiques en déficit, euro attaqué : l'Europe plonge ces jours-ci plus profondément dans la crise. « Il faut punir la Grèce » ont décrété les marchés car le déficit de l'Etat grec est trop grand. Les Bourses se sont affolées. Le spectre de la faillite de la Grèce, mais aussi du Portugal et de l'Espagne est agité. En réalité, un Etat ne peut pas tomber ainsi en rade.
Mais en créant une panique, les financiers veulent obliger ces Etats à assainir rapidement leurs budgets. Résultat : ces gouvernements annoncent hausse de l'âge de la pension, des taxes sur le carburant, baisse des salaires et des emplois dans les services publics, Et à ceux qui penseraient être à l'abri, détrompez-vous : le prochain pays coché sur la liste des spéculateurs est la Belgique.
Mais attention ces financiers qui exigent un plan choc de restrictions sociales ne sont pas des anonymes : ce sont les banques, les assurances, les fonds de pension. Les banques belges détiennent 77 milliards d'euros d'obligations dans des pays du sud de l'Europe. L'Espagne doit plus de 175 milliards d'euros à des institutions de crédit allemandes. Alors que ces banques ont été sauvées par les Etats de la faillite il y a à peine 16 mois ! Nos gouvernements ont vidé les caisses publiques pour eux. Aujourd'hui, les naufragés d'hier sont prêts à faire couler les maîtres nageurs qui sont venus à leurs secours. Ils ne veulent donner l'argent que si les Etats sabrent dans le social pour « calmer les marchés ».
Jeudi, notre nouveau président européen, Herman Van Rompuy, convoque un sommet pour créer un véritable gouvernement économique européen. Afin de mieux coordonner les politiques face à la crise. Il faut davantage d'Europe, dit-il. Mais quelle Europe ? Celle qui consistera à discipliner les Etats aux injonctions des marchés ? Ou celle qui remettra radicalement en cause la dictature des marchés ? Car il faut appeler un chat un chat.
Il y a 15 mois, Sarkozy promettait de moraliser le capitalisme, Merkel parlait de le réguler. Plus rien ne serait comme avant. Mais aujourd'hui, le monstre de la finance a encore plus d'appétit. Il veut faire du profit sur la dette des Etats qu'il a lui-même creusée. La crise des banques est ainsi devenue une crise des Etats qui s'ajoute à la crise économique profonde.
Le monde du travail en Europe ne peut pas placer son espoir dans cette Union européenne. Non, ce qui est nécessaire, ce sont des mesures radicales pour contrer cette dictature du marché. La nationalisation du secteur bancaire pour commencer à discipliner les marchés. La taxation des millionnaires et rentiers qui s'enrichissent encore, pour enfin s'en prendre à la culture du profit.
Plus un cent ne viendra de nos poches pour payer leur crise. En Grèce, au Portugal, en Espagne, la résistance a déjà commencé. Ceux du Sud méritent notre solidarité dans un combat qui concerne toute l'Europe.
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