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Communiqué de presse
15 Mars 2013
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Le service d'études du PTB démonte 6 mythes sur le coût salarial belge
Le coût salarial n'est pas le problème de l'économie belge. Telle est la conclusion de la dernière étude du service d'études du PTB. A travers 6 questions, le service d'études du PTB démonte 6 mythes sur le coût salarial belge.
Pour cela, le service d'études s'est appuyé sur une série de faits sortants des rapports parmi les plus récents de la Banque nationale de Belgique, du Conseil central de l'économie, de la Conference Board ou de l'Organisation internationale du Travail.
Par exemple, loin des conclusions idéologiques du gouverneur Luc Coene, le dernier rapport de la Banque nationale montre que c'est la chute de la consommation et de l'investissement des ménages qui est la cause « essentielle » de la récession économique en 2012. Cette chute étant elle-même causée par le recul du revenu disponible (qui inclut salaire direct et indirect) des ménages. Il s'agit même du recul étalé sur une des plus longues périodes depuis les années 80.
Le service d'études du PTB met également en relief – toujours en s'appuyant sur le dernier rapport de la Banque nationale – que la Belgique a développé depuis 1996 un avantage salarial avec la moyenne des pays de la zone euro. Plus encore, la Belgique a développé un avantage salarial – parfois considérable – avec deux des ses trois voisins principaux, à savoir la France et les Pays-Bas. C'est ainsi que depuis 1996 le salaire horaire a cru de 10 % en plus aux Pays-Bas que le salaire horaire belge.
L'Allemagne a vu le nombre d'heures d'emplois salariés croître de 1 % entre 1996 et 2011. C'est la plus petite croissance de l'emploi salarié quand on compare l'Allemagne, les Pays-Bas, la France et la Belgique. La plus haute croissance de l'emploi salarié vient de la Belgique, avec une croissance de 19 % pour la même période. Une croissance 19 fois supérieure – en terme relatif – à celle de l'Allemagne. Ceci montre qu'il n'y a aucune corrélation entre une politique agressive de bas salaires – comme l'Allemagne l'a connue depuis le début des années 2000 – et la création d'emplois.
L'étude va clairement à contre-courant d'un grand nombre d'idées reçues et prônées par la plupart des partis de la classe politique belge.
« A l'heure où le gouvernement s'apprête à signer un arrêté royal bloquant les salaires pour deux ans, à l'heure où ce même gouvernement ralentit l'adaptation des salaires à l'augmentation du coût de la vie et à l'heure où ce même gouvernement veut imposer une loi de blocage permanent des salaires, le dernier document de notre service d'études montre que cette politique, en plus de s'appuyer sur de faux arguments, en plus d'être injuste socialement, conduit notre économie vers plus de récession économique », explique Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB.
« Le PTB réclame le retrait des récentes mesures contre l'index. Il réclame également que le gouvernement revienne sur son projet de signer un arrêté royal imposant un blocage salarial. Les travailleurs de ce pays doivent avoir le droit d'arracher sous forme de salaire une partie de l'augmentation des richesses produites. C'est une question de justice sociale mais aussi une question de logique économique », ajoute Raoul Hedebouw.
L'étude complète est téléchargeable ici
Contacts presses:
David Pestieau, directeur du service d'études – 0472 / 81 73 74
Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB – 0477 / 98 65 10
Benjamin Pestieau, auteur de l'étude – 0477 / 83 11 90
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