lundi 27 septembre 2004

La CES est pour la Constitution européenne du capital.

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La CES est pour la Constitution européenne du capital.


Opportuniste, participationniste, réformiste jusqu'au bout, la Confédération européenne des Syndicats s'intègre donc de plus en plus dans l' Euro-dictature des patrons, des banquiers, des multinationales. Celle de la répression et de la guerre, des privatisations, des fermetures et des délocations d' entreprises, de la libre entreprise, de la concurrence et de l' anarchie capitalistes, de la remise en cause de toutes les conquêtes sociales, du chômage, de la vie de plus en plus chère, de l' anti-démocratie. Ce n' est pas nouveau, la CES participe aux côtés de ceux qui nivèlent notre niveau de vie par le bas. Des points de départ de ce genre, nous en avons beaucoup : Eurocorps, l'euro la monnaie des patrons, l' Europe des polices, de plus en plus de bureaucratie, de technocratie, le fichage et le contrôle de la population, etc ... Quant à l' Europe sociale elle devient de plus en plus anti-sociale... Quant au contrôle et l'éloignement des élus, il vaut mieux ne pas en parler. Cette Constitution sera celle des eurocrates du capitalisme: Giscard, de Haene, et bien d' autres...
La carte à la crème : "• 'le plein emploi' comme objectif de l'UE.". Quand et où le capitalisme pourra-t-il donc garantir le plein emploi ...? Cette Europe capitaliste est plutôt celle de toutes les rivalités, un nouvel empire impérialiste et colonialiste qui ne durera pas 70 ans ....
RoRo





LA CES s'engage pour la Constitution européenne
LE COMITÉ DE DIRECTION DE LA CES SOUTIENT LA CONSTITUTION EUROPÉENNE COMME «POINT DE DÉPART» DE NOUVEAUX PROGRÈS VERS DES VALEURS SOCIALES PLUS FORTES DANS L'UNION EUROPÉENNE
Bruxelles, 15/07/2004
"La nouvelle Constitution européenne est-elle meilleure que ce que nous avons maintenant? » La réponse est indubitablement « OUI », a déclaré John Monks, le secrétaire Général de la Confédération Européenne des Syndicats (CES). Réuni à Bruxelles, le 13 juillet 2004, le Comité de Direction de la CES a accordé un soutien ferme à la version finale du projet de Traité sur lequel les dirigeants européens s'étaient mis d'accord en juin dernier.
"La Constitution n'est pas aussi bonne que ce qu'avait proposé la CES, ni aussi bonne que la version rédigée par la Convention européenne", a fait remarquer John Monks lors d'une conférence rassemblant des syndicalistes et des décideurs venus de toute l'Europe, qui s'étaient réunis pour examiner les détails du nouveau texte. Le Vice-président de l'ancienne Convention, Jean-Luc Dehaene, et le Commissaire européen Antonio Vitorino comptaient parmi les participants. "Néanmoins, elle apportera des avantages très réels aux travailleurs et aux citoyens de l'Union européenne toute entière."
La conférence précédait une réunion extraordinaire du Comité exécutif de la CES qui avait été convoquée pour prendre position sur ta Constitution européenne. Actuellement, un certain nombre de gouvernements d'Europe veulent battre en retraite sur les principes de l'Europe sociale, et c'est dans ce contexte difficile que Constitution européenne doit être prise en compte.
Est-ce que la Constitution va améliorer les dispositions sociales existantes du Traité de Nice? La réponse est oui, car la dimension sociale est inscrite dans le texte. Il convient de considérer la Constitution comme un tremplin qui permettra de progresser vers une Europe plus sociale, l'Europe sociale ne doit pas rester un idéal, ou seulement des mots dans une Constitution, mais elle doit véritablement se développer à partir de ce Traité.
La CES a salué un certain nombre de percées importantes dans le traité constitutionnel.
Parmi elles, on notera:
• un engagement fort en faveur du dialogue social européen;• la reconnaissance, comme valeurs partagées dans l'UE, de l'égalité de genre et les droits des minorités;• la reconnaissance formelle du Sommet social tripartite annuel et du rôle des partenaires sociaux;• l'incorporation de la Charte des droits fondamentaux en tant que deuxième partie de la Constitution, qui, en dépit des objections du gouvernement du Royaume-Uni, lui accorde un statut légal devant les tribunaux européens;• 'le plein emploi' comme objectif de l'UE.
Ces dispositions représentent un grand progrès par rapport aux clauses existantes du Traité de Nice. Pour ta CES, "Le soutien est la seule approche pragmatique et réaliste aux yeux des syndicats".
Néanmoins, la CES n'a pas réalisé la totalité des objectifs qu'elle poursuivait dans te cadre de la Convention, en particulier la troisième partie. Le mouvement syndicat européen persévérera dans ses revendications sur un certain nombre de questions sensibles.
Les 25 États membres de l'Union doivent encore ratifier ta Constitution afin qu'elle puisse entrer en vigueur, et plusieurs d'entre eux organiseront des référendums. John Monks a averti les électeurs tentés de vouloir une version améliorée du texte, qu'ils pourraient avoir à attendre très longtemps.
"Si ta présente Constitution n'était pas approuvée, il faudrait alors sans doute beaucoup de temps avant que l'on puisse réunir toutes les volontés politiques pour un nouveau tour de piste. Ce serait une victoire pour tes nationalistes et pour tes ennemis de l'Europe qui veulent voir l'Europe s'écrouler de tout son long. En refusant d'adopter la Constitution, on détruirait te seul grand instrument dont on dispose pour progresser vers une Europe plus sociale."
John Monks reconnaît que le climat économique dans lequel les débats se déroutent est difficile : les conditions de travail, les services publics et tes dépenses sociales font l'objet d'attaques tous azimuts. Une Europe sociale forte avec un syndicalisme efficace est te meilleur moyen d'exercer une influence sur te mouvement de mondialisation. Si l'Union européenne se trouve empêtrée dans des querelles constitutionnelles, tes travailleurs du monde entier en sortiront perdants. "L'Europe sociale est la meilleure amie des travailleurs européens !"

Intervention de Guy JUQUEL, représentant de la CGT, au Comité Directeur de la CES le 13 juillet 2004
« Je tiens tout d'abord à remercier le secrétariat de la CES d'avoir invité les participants à la Conférence qui se tient depuis hier sur le traité constitutionnel, à ce Comité Directeur.
Il est indéniable que ce traité constitutionnel représente une avancée réelle par rapport aux traités actuels. Le projet de résolution proposé correspond à cette réalité.
Cela étant, je dois dire que dans mon organisation, ce traité constitutionnel suscite des appréciations contradictoires.
Nous sortons d'élections européennes où tes enjeux européens ont été quasi absents ou peu lisibles.
Les politiques de plusieurs gouvernements en Europe s'appuyant sur la faiblesse de la dimension sociale de l'Union Européenne portent des coups sévères contre la protection sociale, l'emploi, les codes du travail.
Cela crée un environnement de scepticisme fort à l'égard de l'Europe.
Nous avons besoin d'un débat sérieux et approfondi sur ce que nous attendons syndicalement de L'Europe, de ce que peut apporter, comme point d'appui, le nouveau traité pour faire avancer la dimension sociale de l'Europe et réussir l'élargissement.
Cela nécessite une approche équilibrée, objective, syndicale, des avancées que comporte celui-ci mais aussi de ses insuffisances. Il ne s'agit pas d'encourager une approche négative à l'égard du traité mais de promouvoir une approche positive sur des bases audibles et crédibles.
Dans le projet de résolution soumis à ce Comité Directeur, peut être, faudrait-il être plus nuancé sur l'affirmation du caractère contraignant de la charte des droits fondamentaux en prenant en compte tes approches diversifiées que nous ont développées les juristes depuis hier.
Par ailleurs, sur les points que nous revendiquions et qui n'ont pas été intégrés dans le traité décidé par les chefs d'état, peut-être faudrait-il en faire des objectifs d'action de la CES dès la rentrée, au-delà de l'action à mener sur le traité lui-même.
Ainsi, sur ta question des droits syndicaux transnationaux qui reste à obtenir, nous pourrions développer une campagne syndicale en lien avec la révision de la directive sur les comités d'entreprise européens.
Sur ta question des services publics et des services d'intérêt général, il serait nécessaire d'amplifier la campagne engagée le 05 juin par les syndicats belges pour en faire un thème fort d'action à la rentrée face à ta direction Bolkestein concernant la libéralisation des services sur le marché intérieur.
Il nous faudrait, d'autre part, afficher fortement comme priorité d'action celle du plein emploi.
Ce matin le commissaire Vitorino évoquait la question de la sécurité face au terrorisme comme un défi pour l'Europe. Nous pourrions, au niveau de ta CES, faire du thème lutte contre l'insécurité sociale un thème fort des mois qui viennent.
En l'état, ce qui me semble le plus urgent est d'avoir une expression de la CES qui aide au débat parmi tes salariés sur les réalités du nouveau; traité dans ses aspects positifs et aussi négatifs et qui aille au delà du traité lui même sur les questions et tes actions nécessaires sur celtes que je viens d'évoquer.
En ce sens, je propose, qu'au delà de l'expression du Comité Directeur aujourd'hui, nous ayons un nouveau projet de résolution au prochain Comité Exécutif de la CES, donc soumis à toutes les organisations affiliées à la CES qui n'en reste pas au traité lui même mais appréhende les dynamiques sociales et syndicales à promouvoir pour, s'appuyant sur le traité, conquérir de véritables politiques sociales donnant à l'union européenne le poids nécessaire pour promouvoir un modèle social efficace face à la mondialisation ».
Plusieurs interventions (ÇCOO, CGTP, Solidarnosc, TUC, Grèce, FGTB, Autriche, Fédération Services publics) ont insisté pour que l'on ait une expression équilibrée sur les aspects positifs mais aussi les aspects négatifs et indiqué que le débat n'était pas facile dans leur pays ou secteur d'activité sur ce traité.
La CFDT a au contraire indiqué qu'il ne fallait pas insister sur les insuffisances, elle a fortement poussé pour qu'il y ait une expression de soutien au traité à ce comité directeur sans attendre le prochain comité exécutif.