La seule loi des gagnants sur les vaincus. Les criminels de guerre ricains et autres, eux, ne seront jamais arrêtés, extradés, jugés, condamnés, pour leurs crimes ... Ils finiront dans leurs palaces et non pas au bout d'une corde ...
RoRo
-------- Message original --------
Sujet: | Mondialisation.ca - La mère du Tribunal |
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Date: | Tue, 29 Jul 2008 08:54:59 +0200 |
Répondre à :: | melusine <melusine@nerim.net> |
Pour :: | sortir de l europe <sortirdeleurope@yahoogroupes.fr> |
La mère du Tribunal par Danilo Zolo | |
Le 28 juillet 2008 | |
Sur la délicate question des rapports financiers entre la présidence du Tribunal International pour l’'ex-Yougoslavie (La Haye) et l’'administration étasunienne (en particulier, à l'’époque, Madeleine Albright). Comme l’a signalé Christopher Black, le Tribunal a reçu d’autres, conséquents, financements presque exclusivement d’une part du gouvernement des Etats-Unis et d’autre part de fondations et sociétés privées étasuniennes. Les attributions ont été exécutées en argent et en fournitures d’outils informatiques. Pendant la dernière année (à la date où cet article a été rédigé, c’est-à-dire en 2000, NdT) pour laquelle les budgets du Tribunal sont disponibles, en 94-95, les Etats-Unis ont versé 700 millions de dollars en argent et fourni des outils et matériels pour une valeur de 2. 300.000 dollars. La même année, l’ Open Society Institute, fondation créée par Georges Soros, le célèbre milliardaire financier étasunien, a offert une contribution de 150 mille dollars. Le Tribunal a aussi reçu de l’argent de la United States Institute for Peace, fondée par Ronald Reagan en 1984 et financé par le Congrès américain, et de la Coalition for International Justice, elle aussi sponsorisée par des institutions étasuniennes comme le Central and East European Law Institute.
Et le 12 mai de la même année, dans son discours au Council for Foreign Relations, à New York, McDonald a rappelé :
Gabrielle McDonald, le juge le plus représentatif du Tribunal, semble n’avoir même pas été effleurée du moindre doute que l’autonomie de l’assisse judiciaire dont elle était présidente puisse être incompatible avec des liens aussi étroits avec des « gouvernements intéressés » et en particulier avec le monde politique et économique des Etats-Unis. C’est toute la tradition du rule of law qui semble étrangère à sa culture politique et à son idée de la justice internationale. Circonstance plus paradoxale encore, cette extranéité semble partagée aussi par les organes des Nations Unies qui ont de fait autorisé la violation d’une norme du Statut du Tribunal de La Haye, qui aurait du être considérée comme un principe intangible de son autonomie. Extrait de l’ouvrage de Danilo Zolo « Chi dice umanità. Guerra, diritto e ordine globale ». Editions Einaudi, Milan 2000, p. 151-153. Publié dimanche 26 juillet 2008 par Eurasia http://www.eurasia-rivista.org/cogit_content/articoli/EkEZpluVAptvsjIjSt.shtml
Danilo Zolo (Florence) est juriste, philosophe du droit, spécialiste de Droit international, et coordinateur du site Jura Gentium. http://www.juragentium.unifi.it/en/bionotes.htm#zolo | |
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