lundi 23 août 2010

[listalr] A propos d'un mail paru sur la liste "prepa-coordination-nationale"

 

From: Histoire
Sent: Monday, August 23, 2010 7:22 PM
To:
Subject: [listalr] A propos d'un mail paru sur la liste "prepa-coordination-nationale"

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Mail d'origine :

 

 

Envoyé : dimanche 22 août 2010 22:49
À : prepa.coordination.nationale@shesp.lautre.net

 

Un article vieux de quelques jours déjà sur l'ignominie et la dangerosité de la xénophobie d'état.

Bien cordialement,

O. H

 

Les traîtres

LEMONDE.FR | 17.08.10 | 10h01  •  Mis à jour le 17.08.10 | 10h01

 

Paul Brannac, critique d'art

K

Les clercs ont trahi leurs idéaux. Les politiques trahissent maintenant les lois de la nation. Pourquoi le peuple ne trahirait-il pas la république ?

Julien Benda reprochait aux clercs, c'est-à-dire aux penseurs, aux savants et aux artistes, d'avoir trahi leurs propres valeurs en mettant la raison au service de la déraison des peuples. Ils ont permis, selon le mot de Cocteau, à la bêtise de penser. Le nationalisme n'est rien d'autre que cette superbe de l'imbécile qui sait qu'il a peur et raison d'avoir peur, et s'enorgueillit d'être cerné de clercs et de politiques qui ont peur avec lui. Quel frisson que de pouvoir frayer parmi les grands en s'avouant médiocre.

Dernièrement, il n'est pas un clerc qui n'ait stupéfié par la médiocrité de sa pensée, parce qu'elle n'était pas une pensée, mais l'expression de sa compromission du moment avec le réel. Les clercs de Benda, en trahissant leur fonction au nom de l'histoire et des sciences, ont finalement trahi leur patrie. Ceux d'aujourd'hui trahissent le peuple au nom du réalisme et de l'économie.

Ils ont préparé un peuple qui méprise, un peuple qui soupçonne, un peuple qui hait. A force de meurtrir l'idéal au nom d'un pragmatisme plus irréel encore, ils ont fourni aux politiques du jour le cadre intellectuel propice à leur trahison : celle des lois qui font l'organisation politique d'un pays, et qui sont encore un idéal, le seul auquel les élus soient tenus.

Il ne semble pas que l'on mesure bien quelle rupture induit cette trahison de l'esprit des lois. Punir une communauté – un peuple – pour les agissements de certains de ses membres, ou même d'autres que leur nomadisme apparente aux premiers ? Condamner un père ou une mère pour les fautes de ses enfants, faire purger la peine de l'un à un autre, et priver la fratrie de l'un de ses parents ? Associer les étrangers à des délinquants, et la délinquance au fait de la présence des étrangers ? Considérer que les citoyens français ne jouissent pas devant un tribunal des mêmes droits suivant le lieu de leur naissance ? Déchoir un citoyen de ses droits et de son identité par défaut d'ancienneté ? Présumer coupable un suspect ?

Quel gouvernement peut tenir de tels propos, fût-ce pour allumer un contre-feu ? (L'argument de la stratégie de diversion est d'ailleurs irrecevable, la xénophobie a toujours été l'objet d'une manœuvre dilatoire, cela ne l'a pas rendue moins dommageable pour autant.)

Le problème n'est pas que ces dispositions soient inconstitutionnelles, ou qu'elles excèdent le droit international, et qu'en conséquence elles soient juridiquement inapplicables. Le problème est que cela ait été dit, au nom de la nation et par ses élus.

S'il se trouve encore une seule personne pour considérer que la parole politique est versatile et par là inconséquente, qu'il explique la vanité des mots aux Roms que l'on expulse. Dire d'une communauté qu'elle pose un problème à la sécurité de l'Etat, aux valeurs d'une nation ; dire que l'insécurité est liée aux étrangers et aux Français d'origine étrangère ; parler de Français d'origine étrangère ; tout ceci n'est pas sans conséquence.

Lorsque l'homme qui prend la parole est un clerc, et qu'il jouit d'une tribune, ou bien qu'il est un élu, commandant à l'administration et à la police d'un pays, sa parole est armée. L'inconséquence est à la parole ce que l'impunité est au crime : une incitation.

On disqualifie toute protestation en arguant de son utopisme. Tout appel aux principes de la justice est considéré comme nul car hors de la réalité. Mais qu'est-ce que cette réalité ? Parce que les hommes sont racistes, alors il faut courber l'échine ; parce qu'ils sont violents, il faut leur faire la guerre ? Créer des apatrides, mettre des familles à la rue, est-ce réaliste ? Est-ce une politique réaliste que de scinder un pays, de le replier sur lui-même et d'y fomenter l'hostilité ? Les effets d'un idéal tel que la justice sociale sont-ils moins réalistes ?

Et pourtant l'on se tait. L'opposition craint d'être naïve ou de l'avoir été. Car elle aussi désormais veut son trousseau de pragmatique et admet de recevoir sa naïveté en pleine face comme une insulte pour laquelle elle baisse les yeux.

 

PAS DE PROBLÈME D'IMMIGRATION, MAIS DE RACISME EN FRANCE

 

Ce que cet accablant silence a d'infâme, c'est de laisser penser que tout a été fait. On répète à l'envi que les banlieues ont été délaissées depuis leur construction par les pouvoirs publics et l'on ose dire qu'on a tout essayé. On met à mal les services publics, on fragilise les structures de la santé, on réduit l'éducation à n'être qu'une garderie, et l'on déclare avec l'air compassé qui sied au deuil que le système d'intégration ne fonctionne plus. Les étrangers sont la cause de ce dysfonctionnement. Les étrangers sont un problème pour la France. Au début des années 1950, le philosophe Theodor Adorno rappelait qu'à partir du moment où l'Allemagne avait accepté l'idée d'un problème juif, l'idée que la présence des juifs en Allemagne méritait une réflexion publique, des réponses politiques et des aménagements législatifs, c'en était fait de son pays, il pouvait sombrer dans le pire antisémitisme et la xénophobie. Il n'y avait pas de problème juif, il y avait un problème nazi, qui procédait d'un problème antisémite. Parler de "problème juif" n'avait pas de sens, la problématique était absurde en ses termes mêmes. Personne, aujourd'hui, n'admettrait qu'il en fut autrement.

Il n'y a pas en France de problème d'immigration. Il n'y a pas de problème posé par les étrangers sur le sol français. Il y a un problème de xénophobie et de racisme. En d'autres termes, tant que les clercs, les responsables politiques et le peuple continueront de considérer qu'il y a des Français et des pseudo Français, il n'y a aucune sorte de raison pour que les seconds ne s'estiment mis au banc de la nation, avec toutes les conséquences que le bannissement implique.

Car enfin quel est le rôle des clercs ? Démontrer que l'étrangeté contredit les valeurs de la pensée ou démontrer que le racisme met ces valeurs en péril ? Quel est le rôle des politiques et de la force publique ? Celui de dissuader les étrangers ou de dissuader les racistes ? Quelle est la responsabilité du peuple ? Celle de se répandre en propos injurieux, en plaisanteries douteuses et en discrimination quotidienne, ou bien d'admettre qu'il a un semblant de responsabilité en tant que personne, en tant que citoyen, en tant qu'être de raison et que sa raison et la loi l'obligent à tenir sa peur en laisse, à réserver son intolérance à ses recoins d'ombre et sa violence pour les joies du sport ?

Si une partie de ce peuple juge que son histoire religieuse, militaire, coloniale et néocoloniale, qu'en somme son histoire politique et ses morts l'autorisent à se laisser aller, qu'il sache qu'une autre partie n'ignore rien de la honte d'être un homme, de la honte d'être un Français, et qu'elle en tire la fierté qui a menée plus d'un clerc autrefois, ou même un politique, à se battre contre le peuple ; pour une idée de la justice. Cet utopisme-là a sauvé plus d'hommes, et permet à plus d'hommes de survivre, que n'importe lequel des réalismes.

Si une partie des Français pense réellement qu'elle peut se passer des étrangers, c'est que cette partie-là méconnaît ce qu'elle est ; elle méconnaît son identité. Si elle pense qu'ils sont pour elle une menace, et qu'alors ils sont fondés à approuver qu'un gouvernement entame leurs droits, elle se mutile. Dans les deux cas, elle oublie comme une nation est fragile et la paix civile avec elle.

Il serait bon que les penseurs et les politiques se rappellent à leurs devoirs, au premier rang desquels celui de ne pas considérer la place publique comme l'alèse des passions, d'autant plus lorsqu'elles sont celles de la peur.

Il n'y a rien de plus dangereux que cette "décomplexion" qui consiste à en finir avec l'"hypocrisie". Une nation, les principes qui la fondent et les lois qui la structurent sont hypocrites puisqu'ils regardent l'inégalité des hommes et en déduisent l'égalité des citoyens. Toute la politique repose sur des conventions, sur un accord, en aucun cas sur les lois de la nature, et c'est pourquoi le socle en est si précaire. Mais c'est à cette précarité que le peuple doit ses droits, qui sont encore une illusion, et c'est à elle que les politiques doivent leur charge. Ceux-ci ayant le devoir de maintenir les lois et leur esprit, ceux-là de se tenir.

Le renoncement d'un peuple à sa tenue, l'acceptation de se voir insulter en son intelligence et d'être traité en mineur, cette trahison de sa dignité propre n'advient que lorsque les élites ont elles-mêmes renoncé à raisonner. Cependant, et c'est la force et la dangerosité de la liberté démocratique, l'abdication des clercs et des politiques est sans effet si le peuple refuse de s'y soumettre ; elle est décuplée s'il lui offre sa violence.

 

Paul Brannac, critique d'art

 

 

 


 

 

REPONSE DE Annie Lacroix-Riz :

 

 


Envoyé : lundi 23 août 2010 17:05
À : 'prepa.coordination.nationale@shesp.lautre.net'
Objet : RE: [Prep.Coord.Nat] Les traîtres

 

Cette indignation contre l'ignominie est lyrique et émouvante, mais il convient de rappeler que la xénophobie, brandie pour la énième fois en France, n'a pas fonction idéologique : pratiquée avec intensité en temps de crise, avec une efficacité particulièrement redoutable dans les pays colonisateurs (la France le fut et le demeure de fait), elle a caractérisé la Troisième république finissante, particulièrement l'ère Daladier-Reynaud, et elle s'insère pleinement dans la lutte pour l'écrasement des salaires – c'est à dire pour le maintien, voire l'augmentation du profit ‑, rendue possible par la division des salariés (entre femmes et hommes, étrangers et Français, jeunes et vieux, etc.). Elle a obtenu l'aval, alors officiel, de la « gauche de gouvernement », qui était précisément « aux affaires » ‑ différence (une des seules) avec la situation actuelle (nous sommes actuellement dans la phase d'assaut du genre Doumergue-Laval) ‑ et qui en prit donc l'initiative officielle. Or, l'initiative alléguée fut dictée par les puissances d'argent – c'est la chambre de commerce de Paris, haut lieu du grand capital français, fief de la Confédération générale du patronat français (CGPF), ancêtre du MEDEF, qui dictait à Daladier et à ses ministres leurs textes de 1938-1940 contre les étrangers en général et les juifs étrangers en particulier. Je dis bien dictait, stricto sensu, comme s'en vantait alors le président de ladite chambre devant ses mandants en assemblée générale (preuves écrites à l'appui, puisqu'il comparait les textes soumis aux ministres aux décrets finalement pris) (cf. l'article joint paru dans le récemment défunt Siné Hebdo en mai 2009, « "La chasse aux clandestins " de la 3e République agonisante »).

 

C'est aussi la dimension essentielle de la lutte contre les fonctionnaires, loi LRU comprise, dont ceux-ci n'ont pas pris la mesure. Le sort de notre mouvement l'a démontré en 2009. A l'université, on a eu tendance à croire que l'offensive thatchérienne était idéologique, imputable à un analphabète ignorant des lettres (l'un n'empêche pas l'autre : il vaut mieux pour incarner la lutte contre l'intellect choisir autre chose qu'un fin lettré) et mise en œuvre par une administration débile, procédant à des réformes « absurdes » (pas de langue vivante au CAPES de langue, et autres fantaisies de la même farine, quelle idiotie!). Quand, en haut, on veut tout casser, on pratique une politique d'apparence absurde, qui confronte ses victimes d'en bas à l'incompréhension totale, comme, par exemple, la semaine de six jours et les 48 h hebdomadaires légales rétablies en novembre 1938 dans une France où la moyenne de la semaine de travail était de l'ordre de 36 h.

 

Ce que Naomi Klein qualifie de « stratégie du choc » a une longue histoire, dans la guerre sociale, laquelle ne relève ni des sentiments ni des états d'âme qui sont au cœur du généreux texte cité par Ophélie Hetzel. Georges Sadoul, dans son Journal de guerre, cite le cas de la suppression du congé dominical par « une grande banque » parisienne, congé remplacé par « deux demi-journées de congé qu'on ne pourrait jamais bloquer en une seule », ce qui accablerait les familles, « surtout les femmes ». Quand la jeune secrétaire « catholique bien-pensante [et…] bien élevée » de l'établissement réclama en 1939 à son sous-directeur le retour au repos dominical en arguant que « la banque n'en marcherait pas plus mal. Pourquoi prendre une mesure si inhumaine ? », il « rican[a] : "Mais parce que maintenant nous vous tenons, ma petite" » (Journal de guerre (2 septembre 1939-20 juillet 1940), Paris, Les Éditeurs français réunis, 1977, p. 105). L'assaut contre les retraites a été lancé non pas parce que nous vivons plus vieux, mais parce que la « réforme », partagée par la droite prétendument « républicaine », l'extrême (dont la première ne se distingue plus guère) et la « gauche de gouvernement », qui y a souscrit quand elle était « aux affaires » et œuvrait aux traités « européens ». Il va nous ramener aux retraites de misère d'avant-guerre, et a exactement la même fonction que la gigantesque injustice fiscale, la chasse aux étrangers, le combat contre le statut de la fonction publique (désormais sérieusement entamé), etc. Quand nous-mêmes et nos organisations de défense renouerons avec ces analyses couramment faites au cours de la crise systémique des années 1930 par la fraction radicale, très affaiblie aujourd'hui, du mouvement ouvrier – et avec l'action y afférente ‑, nous nous battrons plus efficacement contre l'ennemi commun aux Roms, français ou étrangers, aux étrangers (pauvres, pas riches) en général et à nous-mêmes.

 

Le capitalisme en crise ne « trahi[t pas ses] lois » en œuvrant comme il le fait actuellement, il les met en pratique, comme dans les crises de 1873 et 1929-1931. La droite se fascise aujourd'hui comme elle s'est fascisée dans l'entre-deux-guerres, la gauche de gouvernement ne « baisse [pas] les yeux », elle est fidèle à elle-même, privée de politique de rechange parce qu'elle ne dispose d'aucun moyen contre le grand capital, qui la contrôle en large part : c'est un fait, pas un jugement idéologique – ceux qui en doutent n'ont qu'à faire un long stage dans les fonds BA et GA des Renseignements généraux aux archives de la Préfecture de police ou dans la série F7 du ministère de l'intérieur, aux Archives nationales, qui pourra les conduire jusqu'à une période assez récente pour certains dossiers des APP. Cette gauche convaincue que le capitalisme relève de la même fatalité que la pluie et le beau temps ne se donnera pas davantage d'alternative en 2012, elle le reconnaît d'ailleurs avec une grande simplicité, et le Canard enchaîné (de la semaine dernière, à propos de F. Hollande) n'est pas le seul à le dire ‑ alors que Daladier, chef du parti radical, fit semblant de virer à gauche avant les élections de Front populaire. La population française ou « le peuple de gauche » ignorait en 1936 que Blum et Vincent Auriol tenaient leur programme socio-économique de la Banque de France et des éléments français (issus de la Banque de France) de la Banque des règlements internationaux. Nous n'avons pas l'excuse d'ignorer aujourd'hui que le Parti socialiste, même parmi les adversaires personnels de M. Strauss-Kahn, n'a pas d'autre politique que celle dictée par le FMI – c'est à dire par le club constitué depuis juillet 1944 par les classes dirigeantes de nos pays et celles des États-Unis, garantes en dernière analyse ‑ jusqu'à nouvel ordre ‑, du coffre-fort des premières.

 

Tant que nous considérerons qu'aborder ces questions signifie « sortir du cadre de la défense syndicale » ou assimilée, nous perdrons avec la même régularité que nous avons perdu, sans interruption, depuis 30 ans. D'ailleurs, la victoire sociale de 1936 ne fut pas électorale – le programme social et économique de Blum était celui de l'austérité financière de la Banque de France ‑, mais elle fut exclusivement due à l'action de mai-juin 1936 des salariés français, favorisée par les « unitaires » et combattue par la majorité des « confédérés » (dont nos actuelles « directions syndicales » sont presque sans exception héritières) ; elle donna un répit, un vrai, aux familles d'immigrés, victimes depuis le début de la crise d'un véritable harcèlement, policier notamment, répit malheureusement très bref (voir plus haut). « La gauche de gouvernement » a bien vite, après ce grand succès mal préservé, préparé dans une mesure considérable la voie à Vichy, y compris en matière d'immigration, propos, je l'affirme, absolument non polémique.

 

Globalement, c'est nous qui, assurément sans le vouloir, trahissons nos propres intérêts au profit de ceux d'en face, lesquels ne trahissent jamais les leurs, parce qu'ils sont servis par des mandataires efficaces, parce que strictement contrôlés (nous ne pouvons en dire autant), ne cessent jamais de « raisonner », c'est à dire calculent tous leurs coups, au millimètre près (ça marche tant que nous ne bougeons pas). Ils n'abdiquent jamais. Jusqu'ici, c'est dans le seul camp des salariés que l'abdication a régné. Il n'y a pas de « clercs » en général, il y a des « clercs » qui servent des intérêts de classe, et ceux qui nous accablent, réduisant nos salaires directs et indirects, choisissent, pour nous le faire accepter, ils ont bien raison, ceux et seulement ceux qui leur sont dévoués. Il ne nous reste qu'à recréer les instruments de défense qui rendront visibilité et écho aux « clercs » qui servent notre camp. Il y a du chemin à faire.

 

Nous avons autant ou davantage besoin de lucidité socio-économique et politique (et de connaissance froide de l'histoire) que d'indignation épique (relisant Les Misérables, je reconnais cependant ce que nous devons aux élans de Victor Hugo, et admire le vaillant Baudin, qui déclara : «Vous allez voir comment on meurt pour 25 francs [par jour]!» avant de se livrer au feu des putschistes de décembre 1851). Il s'impose naturellement de signer toutes les pétitions de défense des Roms, ce que j'ai fait, comme nous tous sans doute. Mais on les défendrait mieux, ainsi que la majorité des gens qui vivent en France, nous compris, en tenant compte de ce qui précède et en renonçant à rêver à 2012, le rêve ayant des chances de virer au cauchemar. Voir les cas grec, espagnol, etc.

 

Amicalement,

 

Annie Lacroix-Riz

 

PS. C'est aussi dire de quelle priorité, pour la discussion et l'action des universitaires, relève l'exclusion des diverses listes du courant, si petit fût-il, « Indépendance des chercheurs ». Certes, il accorde grand (très excessif) crédit aux démarches juridiques, n'est pas toujours de bonne foi dans la dénonciation tous azimuts des « directions syndicales », mais est parfois fort pertinent, y compris en ce domaine, et a peut-être surtout, aux yeux des censeurs, le tort de certifier, pièces à l'appui, que « bonnet blanc » et « blanc bonnet » franco-« européens » font un.

 

Pour obtenir de l'aide, ecrivez a: listalr-help@communweb.com