Vous  recevez ce courrier car vous êtes inscrit(e) sur la liste de diffusion de Annie  Lacroix-Riz.
Mail  d'origine :
Envoyé : dimanche 22 août  2010 22:49
À : prepa.coordination.nationale@shesp.lautre.net
Un article vieux de  quelques jours déjà sur l'ignominie et la dangerosité de la xénophobie  d'état.
Bien  cordialement,
O. H
Les  traîtres
LEMONDE.FR | 17.08.10 |  10h01  •  Mis à jour le 17.08.10 | 10h01  
Paul Brannac, critique  d'art
K
Les clercs ont trahi leurs  idéaux. Les politiques trahissent maintenant les lois de la nation. Pourquoi le  peuple ne trahirait-il pas la république ?
Julien Benda  reprochait aux clercs, c'est-à-dire aux penseurs, aux savants et aux artistes,  d'avoir trahi leurs propres valeurs en mettant la raison au service de la  déraison des peuples. Ils ont permis, selon le mot de Cocteau, à la bêtise de  penser. Le nationalisme n'est rien d'autre que cette superbe de l'imbécile qui  sait qu'il a peur et raison d'avoir peur, et s'enorgueillit d'être cerné de  clercs et de politiques qui ont peur avec lui. Quel frisson que de pouvoir  frayer parmi les grands en s'avouant médiocre.
Dernièrement, il n'est pas  un clerc qui n'ait stupéfié par la médiocrité de sa pensée, parce qu'elle  n'était pas une pensée, mais l'expression de sa compromission du moment avec le  réel. Les clercs de Benda, en trahissant leur fonction au nom de l'histoire et  des sciences, ont finalement trahi leur patrie. Ceux d'aujourd'hui trahissent le  peuple au nom du réalisme et de l'économie.
Ils ont préparé un peuple  qui méprise, un peuple qui soupçonne, un peuple qui hait. A force de meurtrir  l'idéal au nom d'un pragmatisme plus irréel encore, ils ont fourni aux  politiques du jour le cadre intellectuel propice à leur trahison : celle des  lois qui font l'organisation politique d'un pays, et qui sont encore un idéal,  le seul auquel les élus soient tenus.
Il ne semble pas que l'on  mesure bien quelle rupture induit cette trahison de l'esprit des lois. Punir une  communauté – un peuple – pour les agissements de certains de ses membres, ou  même d'autres que leur nomadisme apparente aux premiers ? Condamner un père ou  une mère pour les fautes de ses enfants, faire purger la peine de l'un à un  autre, et priver la fratrie de l'un de ses parents ? Associer les étrangers à  des délinquants, et la délinquance au fait de la présence des étrangers ?  Considérer que les citoyens français ne jouissent pas devant un tribunal des  mêmes droits suivant le lieu de leur naissance ? Déchoir un citoyen de ses  droits et de son identité par défaut d'ancienneté ? Présumer coupable un suspect  ?
Quel gouvernement peut  tenir de tels propos, fût-ce pour allumer un contre-feu ? (L'argument de la  stratégie de diversion est d'ailleurs irrecevable, la xénophobie a toujours été  l'objet d'une manœuvre dilatoire, cela ne l'a pas rendue moins dommageable pour  autant.)
Le problème n'est pas que  ces dispositions soient inconstitutionnelles, ou qu'elles excèdent le droit  international, et qu'en conséquence elles soient juridiquement inapplicables. Le  problème est que cela ait été dit, au nom de la nation et par ses  élus.
S'il se trouve encore une  seule personne pour considérer que la parole politique est versatile et par là  inconséquente, qu'il explique la vanité des mots aux Roms que l'on expulse. Dire  d'une communauté qu'elle pose un problème à la sécurité de l'Etat, aux valeurs  d'une nation ; dire que l'insécurité est liée aux étrangers et aux Français  d'origine étrangère ; parler de Français d'origine étrangère ; tout ceci n'est  pas sans conséquence.
Lorsque l'homme qui prend  la parole est un clerc, et qu'il jouit d'une tribune, ou bien qu'il est un élu,  commandant à l'administration et à la police d'un pays, sa parole est armée.  L'inconséquence est à la parole ce que l'impunité est au crime : une  incitation.
On disqualifie toute  protestation en arguant de son utopisme. Tout appel aux principes de la justice  est considéré comme nul car hors de la réalité. Mais qu'est-ce que cette réalité  ? Parce que les hommes sont racistes, alors il faut courber l'échine ; parce  qu'ils sont violents, il faut leur faire la guerre ? Créer des apatrides, mettre  des familles à la rue, est-ce réaliste ? Est-ce une politique réaliste que de  scinder un pays, de le replier sur lui-même et d'y fomenter l'hostilité ? Les  effets d'un idéal tel que la justice sociale sont-ils moins réalistes  ?
Et pourtant l'on se tait.  L'opposition craint d'être naïve ou de l'avoir été. Car elle aussi désormais  veut son trousseau de pragmatique et admet de recevoir sa naïveté en pleine face  comme une insulte pour laquelle elle baisse les yeux.
PAS DE PROBLÈME  D'IMMIGRATION, MAIS DE RACISME EN FRANCE
Ce que cet accablant  silence a d'infâme, c'est de laisser penser que tout a été fait. On répète à  l'envi que les banlieues ont été délaissées depuis leur construction par les  pouvoirs publics et l'on ose dire qu'on a tout essayé. On met à mal les services  publics, on fragilise les structures de la santé, on réduit l'éducation à n'être  qu'une garderie, et l'on déclare avec l'air compassé qui sied au deuil que le  système d'intégration ne fonctionne plus. Les étrangers sont la cause de ce  dysfonctionnement. Les étrangers sont un problème pour la France. Au début des  années 1950, le philosophe Theodor  Adorno rappelait qu'à partir du moment où l'Allemagne avait accepté  l'idée d'un problème juif, l'idée que la présence des juifs en Allemagne  méritait une réflexion publique, des réponses politiques et des aménagements  législatifs, c'en était fait de son pays, il pouvait sombrer dans le pire  antisémitisme et la xénophobie. Il n'y avait pas de problème juif, il y  avait un problème nazi, qui procédait d'un problème antisémite. Parler  de "problème juif"  n'avait pas de sens, la problématique était absurde en ses termes mêmes.  Personne, aujourd'hui, n'admettrait qu'il en fut  autrement.
Il n'y a pas en  France de problème d'immigration. Il n'y a pas de problème posé par les  étrangers sur le sol français. Il y a un problème de xénophobie et de  racisme. En d'autres termes, tant que les clercs, les responsables  politiques et le peuple continueront de considérer qu'il y a des Français et des  pseudo Français, il n'y a aucune sorte de raison pour que les seconds ne  s'estiment mis au banc de la nation, avec toutes les conséquences que le  bannissement implique.
Car enfin quel est le rôle  des clercs ? Démontrer que l'étrangeté contredit les valeurs de la pensée ou  démontrer que le racisme met ces valeurs en péril ? Quel est le rôle des  politiques et de la force publique ? Celui de dissuader les étrangers ou de  dissuader les racistes ? Quelle est la responsabilité du peuple ? Celle de se  répandre en propos injurieux, en plaisanteries douteuses et en discrimination  quotidienne, ou bien d'admettre qu'il a un semblant de responsabilité en tant  que personne, en tant que citoyen, en tant qu'être de raison et que sa raison et  la loi l'obligent à tenir sa peur en laisse, à réserver son intolérance à ses  recoins d'ombre et sa violence pour les joies du sport ?
Si une partie de ce peuple  juge que son histoire religieuse, militaire, coloniale et néocoloniale, qu'en  somme son histoire politique et ses morts l'autorisent à se laisser aller, qu'il  sache qu'une autre partie n'ignore rien de la honte d'être un homme, de la honte  d'être un Français, et qu'elle en tire la fierté qui a menée plus d'un clerc  autrefois, ou même un politique, à se battre contre le peuple ; pour une idée de  la justice. Cet utopisme-là a sauvé plus d'hommes, et permet à plus d'hommes de  survivre, que n'importe lequel des réalismes.
Si une partie des Français  pense réellement qu'elle peut se passer des étrangers, c'est que cette partie-là  méconnaît ce qu'elle est ; elle méconnaît son identité. Si elle pense qu'ils  sont pour elle une menace, et qu'alors ils sont fondés à approuver qu'un  gouvernement entame leurs droits, elle se mutile. Dans les deux cas, elle oublie  comme une nation est fragile et la paix civile avec elle.
Il serait bon que les  penseurs et les politiques se rappellent à leurs devoirs, au premier rang  desquels celui de ne pas considérer la place publique comme l'alèse des  passions, d'autant plus lorsqu'elles sont celles de la  peur.
Il n'y a rien de plus  dangereux que cette "décomplexion" qui consiste à en finir avec l'"hypocrisie".  Une nation, les principes qui la fondent et les lois qui la structurent sont  hypocrites puisqu'ils regardent l'inégalité des hommes et en déduisent l'égalité  des citoyens. Toute la politique repose sur des conventions, sur un accord, en  aucun cas sur les lois de la nature, et c'est pourquoi le socle en est si  précaire. Mais c'est à cette précarité que le peuple doit ses droits, qui sont  encore une illusion, et c'est à elle que les politiques doivent leur charge.  Ceux-ci ayant le devoir de maintenir les lois et leur esprit, ceux-là de se  tenir.
Le renoncement d'un peuple  à sa tenue, l'acceptation de se voir insulter en son intelligence et d'être  traité en mineur, cette trahison de sa dignité propre n'advient que lorsque les  élites ont elles-mêmes renoncé à raisonner. Cependant, et c'est la force et la  dangerosité de la liberté démocratique, l'abdication des clercs et des  politiques est sans effet si le peuple refuse de s'y soumettre ; elle est  décuplée s'il lui offre sa violence.
Paul Brannac, critique  d'art
 
REPONSE  DE Annie Lacroix-Riz :
Envoyé :  lundi 23 août 2010 17:05
À :  'prepa.coordination.nationale@shesp.lautre.net'
Objet : RE:  [Prep.Coord.Nat] Les traîtres
Cette indignation contre l'ignominie est lyrique et émouvante, mais  il convient de rappeler que la xénophobie, brandie pour la énième fois en  France, n'a pas fonction idéologique : pratiquée avec intensité en temps de  crise, avec une efficacité particulièrement redoutable dans les pays  colonisateurs (la France le fut et le demeure de fait), elle a caractérisé la  Troisième république finissante, particulièrement l'ère Daladier-Reynaud, et  elle s'insère pleinement dans la lutte pour l'écrasement des salaires – c'est à  dire pour le maintien, voire l'augmentation du profit ‑, rendue possible  par la division des salariés (entre femmes et hommes, étrangers et Français,  jeunes et vieux, etc.). Elle a obtenu l'aval, alors officiel, de la  « gauche de gouvernement », qui était précisément « aux  affaires » ‑ différence (une des seules) avec la situation actuelle (nous  sommes actuellement dans la phase d'assaut du genre Doumergue-Laval) ‑ et qui en  prit donc l'initiative officielle. Or, l'initiative alléguée fut dictée par les  puissances d'argent – c'est la chambre de commerce de Paris, haut lieu du grand  capital français, fief de la Confédération générale du patronat français (CGPF),  ancêtre du MEDEF, qui dictait à Daladier et à ses ministres leurs textes de  1938-1940 contre les étrangers en général et les juifs étrangers en particulier.  Je dis bien dictait, stricto sensu, comme s'en vantait alors le président  de ladite chambre devant ses mandants en assemblée générale (preuves écrites à  l'appui, puisqu'il comparait les textes soumis aux ministres aux décrets  finalement pris) (cf. l'article joint paru dans le récemment défunt Siné  Hebdo en mai 2009, « "La chasse aux clandestins " de la  3e République agonisante »).
C'est aussi la dimension essentielle de la lutte contre les  fonctionnaires, loi LRU comprise, dont ceux-ci n'ont pas pris la mesure. Le sort  de notre mouvement l'a démontré en 2009. A l'université, on a eu tendance à  croire que l'offensive thatchérienne était idéologique, imputable à un  analphabète ignorant des lettres (l'un n'empêche pas l'autre : il vaut  mieux pour incarner la lutte contre l'intellect choisir autre chose qu'un fin  lettré) et mise en œuvre par une administration débile, procédant à des réformes  « absurdes » (pas de langue vivante au CAPES de langue, et autres  fantaisies de la même farine, quelle idiotie!). Quand, en haut, on veut tout  casser, on pratique une politique d'apparence absurde, qui confronte ses  victimes d'en bas à l'incompréhension totale, comme, par exemple, la semaine de  six jours et les 48 h hebdomadaires légales rétablies en novembre 1938 dans une  France où la moyenne de la semaine de travail était de l'ordre de 36  h.
Ce  que Naomi Klein qualifie de « stratégie du choc » a une  longue histoire, dans la guerre sociale, laquelle ne relève ni des sentiments ni  des états d'âme qui sont au cœur du généreux texte cité par  Ophélie  Hetzel.  Georges Sadoul, dans son Journal de guerre, cite le cas de la suppression  du congé dominical par « une grande banque » parisienne, congé  remplacé par « deux demi-journées de congé qu'on ne pourrait jamais bloquer  en une seule », ce qui accablerait les familles, « surtout les  femmes ». Quand la jeune secrétaire « catholique bien-pensante [et…]  bien élevée » de l'établissement réclama en 1939 à son sous-directeur le  retour au repos dominical en arguant que « la banque n'en marcherait pas  plus mal. Pourquoi prendre une mesure si inhumaine ? », il  « rican[a] : "Mais parce que maintenant nous vous tenons, ma  petite" » (Journal de guerre (2 septembre 1939-20 juillet 1940),  Paris, Les Éditeurs français réunis, 1977, p. 105). L'assaut contre les  retraites a été lancé non pas parce que nous vivons plus vieux, mais parce que  la « réforme », partagée par la droite prétendument  « républicaine », l'extrême (dont la première ne se distingue plus  guère) et la « gauche de gouvernement », qui y a souscrit quand elle  était « aux affaires » et œuvrait aux traités « européens ».  Il va nous ramener aux retraites de misère d'avant-guerre, et a exactement la  même fonction que la gigantesque injustice fiscale, la chasse aux étrangers, le  combat contre le statut de la fonction publique (désormais sérieusement entamé),  etc. Quand nous-mêmes et nos organisations de défense renouerons avec ces  analyses couramment faites au cours de la crise systémique des années 1930 par  la fraction radicale, très affaiblie aujourd'hui, du mouvement ouvrier – et avec  l'action y afférente ‑, nous nous battrons plus efficacement contre l'ennemi  commun aux Roms, français ou étrangers, aux étrangers (pauvres, pas riches) en  général et à nous-mêmes.
Le  capitalisme en crise ne « trahi[t pas ses] lois » en œuvrant comme il  le fait actuellement, il les met en pratique, comme dans les crises de 1873 et  1929-1931. La droite se fascise aujourd'hui comme elle s'est fascisée dans  l'entre-deux-guerres, la gauche de gouvernement ne « baisse [pas] les  yeux », elle est fidèle à elle-même, privée de politique de rechange parce  qu'elle ne dispose d'aucun moyen contre le grand capital, qui la contrôle en  large part : c'est un fait, pas un jugement idéologique – ceux qui en  doutent n'ont qu'à faire un long stage dans les fonds BA et GA des  Renseignements généraux aux archives de la Préfecture de police ou dans la série  F7 du ministère de l'intérieur, aux Archives nationales, qui pourra les conduire  jusqu'à une période assez récente pour certains dossiers des APP. Cette gauche  convaincue que le capitalisme relève de la même fatalité que la pluie et le beau  temps ne se donnera pas davantage d'alternative en 2012, elle le reconnaît  d'ailleurs avec une grande simplicité, et le Canard enchaîné (de la  semaine dernière, à propos de F. Hollande) n'est pas le seul à le dire ‑ alors  que Daladier, chef du parti radical, fit semblant de virer à gauche avant les  élections de Front populaire. La population française ou « le peuple de  gauche » ignorait en 1936 que Blum et Vincent Auriol tenaient leur  programme socio-économique de la Banque de France et des éléments français  (issus de la Banque de France) de la Banque des règlements internationaux. Nous  n'avons pas l'excuse d'ignorer aujourd'hui que le Parti socialiste, même parmi  les adversaires personnels de M. Strauss-Kahn, n'a pas d'autre politique que  celle dictée par le FMI – c'est à dire par le club constitué depuis juillet 1944  par les classes dirigeantes de nos pays et celles des États-Unis, garantes en  dernière analyse ‑ jusqu'à nouvel ordre ‑, du coffre-fort des premières.  
Tant que nous considérerons qu'aborder ces questions signifie  « sortir du cadre de la défense syndicale » ou assimilée, nous  perdrons avec la même régularité que nous avons perdu, sans interruption, depuis  30 ans. D'ailleurs, la victoire sociale de 1936 ne fut pas électorale – le  programme social et économique de Blum était celui de l'austérité financière de  la Banque de France ‑, mais elle fut exclusivement due à l'action de mai-juin  1936 des salariés français, favorisée par les « unitaires » et  combattue par la majorité des « confédérés » (dont nos actuelles  « directions syndicales » sont presque sans exception  héritières) ; elle donna un répit, un vrai, aux familles d'immigrés,  victimes depuis le début de la crise d'un véritable harcèlement, policier  notamment, répit malheureusement très bref (voir plus haut). « La gauche de  gouvernement » a bien vite, après ce grand succès mal préservé, préparé  dans une mesure considérable la voie à Vichy, y compris en matière  d'immigration, propos, je l'affirme, absolument non  polémique.
Globalement, c'est nous qui, assurément sans le vouloir, trahissons  nos propres intérêts au profit de ceux d'en face, lesquels ne trahissent jamais  les leurs, parce qu'ils sont servis par des mandataires efficaces, parce que  strictement contrôlés (nous ne pouvons en dire autant), ne cessent jamais de  « raisonner », c'est à dire calculent tous leurs coups, au millimètre  près (ça marche tant que nous ne bougeons pas). Ils n'abdiquent jamais.  Jusqu'ici, c'est dans le seul camp des salariés que l'abdication a régné. Il n'y  a pas de « clercs » en général, il y a des « clercs » qui  servent des intérêts de classe, et ceux qui nous accablent, réduisant nos  salaires directs et indirects, choisissent, pour nous le faire accepter, ils ont  bien raison, ceux et seulement ceux qui leur sont dévoués. Il ne nous reste qu'à  recréer les instruments de défense qui rendront visibilité et écho aux  « clercs » qui servent notre camp. Il y a du chemin à  faire.
Nous avons autant ou davantage besoin de lucidité socio-économique et  politique (et de connaissance froide de l'histoire) que d'indignation épique  (relisant Les Misérables, je reconnais cependant ce que nous devons aux  élans de Victor Hugo, et admire le vaillant Baudin, qui déclara : «Vous allez voir comment on meurt pour  25 francs [par jour]!» avant de se livrer  au feu des putschistes de décembre 1851). Il s'impose naturellement  de signer toutes les pétitions de défense des Roms, ce que j'ai fait, comme nous  tous sans doute. Mais on les défendrait mieux, ainsi que la majorité des gens  qui vivent en France, nous compris, en tenant compte de ce qui précède et en  renonçant à rêver à 2012, le rêve ayant des chances de virer au cauchemar. Voir les cas grec, espagnol,  etc.
Amicalement,
Annie Lacroix-Riz
PS. C'est aussi dire de quelle priorité, pour la discussion et  l'action des universitaires, relève l'exclusion des diverses listes du courant,  si petit fût-il, « Indépendance des chercheurs ». Certes, il accorde  grand (très excessif) crédit aux démarches juridiques, n'est pas toujours de  bonne foi dans la dénonciation tous azimuts des « directions  syndicales », mais est parfois fort pertinent, y compris en ce domaine, et  a peut-être surtout, aux yeux des censeurs, le tort de certifier, pièces à  l'appui, que « bonnet blanc » et « blanc bonnet »  franco-« européens » font un.
http://fr.groups.yahoo.com/group/romain/messages
romain-subscribe@yahoogroupes.fr
http://fr.groups.yahoo.com/romainroger/messages
romainroger-subscribe@yahoogroupes.fr
http://romainroger.blogspot.com/
http://www.facebook.com/RomainRogerdeCourcelles
http://romaindecourcelles.spaces.live.com/blog/
http://courcelles.skynetblogs.be/
http://www.taxedesmillionnaires.be/
Pour  en savoir un peu plus, n'hésitez pas à cliquer sur mes liens et/ou à vous  inscrire volontairement ... 
 

