RoRo
-------- Message original --------
Sujet: | "Crimes de guerre géorgiens et défaite américaine" (Atlasalternatif) |
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Date: | Fri, 15 Aug 2008 18:06:58 +0200 |
De: | Joss Rovélas <jossrovelas@msn.com> |
From: newsletter@over-blog.com
Un nouvel article sur le blog atlasalternatif.over-blog.com
Vendredi 15 août 2008
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Vendredi 15 août 2008
A près avoir favorisé les incidents frontaliers dans les zones de 'conflit gelé' en juillet (http://atlasalternatif.over-blog.com/article-21143606.html),le gouvernement nationaliste géorgien a attaqué l'Ossétie du Sud dans la nuit du 7 au 8 août 2008, provoquant en une seule nuit entre 1 600 et 3 500 morts dans une population civile de seulement 95 000 habitantset dont un tiers avait pourtant déjà fui vers la Russie (voir le blog http://ossetie.canalblog.com/).
Les gouvernements occidentaux, prompts à soutenir les sécessionnistes contre les pays qu'ils n'aiment pas (celui du Kosovo contre la Serbie, celui du Tibet contre la Chine) avaient refusé 1991 d'approuver l'indépendance des minorités opprimées de Géorgie comme les Abkhazes,et les Ossètes du Sud, fidèles à l'URSS (qu'elles ont soutenue dans un référendum de 1991), puis constitués en Républiques autoproclamées (ratifiées par référendum en Ossétie du Sud en 1992 et 2006, et en Abkhazie en 1999). Après avoir renversé le régime de Chevarnadze en 2003 à l'aide d'une 'révolution des Roses' financée par les ONG étatsuniennes, ils ont massivement armé la Géorgie. Parmi les principaux fournisseurs d'armes au cours des derniers mois figurent les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Grèce, la Turquie, Israël, la Lituanie, l'Estonie, l'Ukraineet même le gouvernement pro-occidental de la Serbie qui espérait probablement que l'action militaire géorgienne légitime son propre souhait de récupérer le Kosovo, au risque de se brouiller avec Moscou qui, pourtant, soutient sa position à l'égard de Pristina, à moins qu'il ne sagisse comme l'affirme le ministre de la défense serbe de munitions acheminées via la Croatie sans l'accord des autorités de Belgrade (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2008&mm=08&dd=15&nav_id=52722)
La désinformation pour présenter ce conflit comme le résultat d'une'agression russe' a fonctionné à plein régime dans les grands médias,qui n'ont pas dit un mot des exactions géorgiennes contre les civils.
L'attaque géorgienne présentait plusieurs avantages pour les Occidentaux. Outre celui de mettre la Russie en difficulté diplomatique, elle offrait une chance de sécuriser le projet de pipeline Bakou-Tbilissi-Ceyhan qui amènerait le gaz d'Azerbaïdjan et le pétrole du Turkménistan en Israël et en Europe occidentale via la Géorgie et la Turquie (http://www.debka.com/article.php?aid=1358) et de montrer aux puissances eurasiatiques tentées de collaborer entre elles (la Russie, l'Iran, l'Inde) que les alliés des Occidentaux restent en position de force dans la zone.
La contre-attaque russe s'est révélée particulièrement efficace. Malgré l'aide des avions de transport états-uniens qui ont rapatrié en Géorgie 2 000 soldats de ce pays stationnés en irak (http://fr.rian.ru/world/20080811/115952146.html), les Géorgiens ont dû très vite battre en retraite. Comme l'a souligné le cabinet de conseil Stratfor Washington avait sous-estimé l'armée russe (http://www.stratfor.com/memberships/121623), le conflit en Ossétie du Sud a démontré la capacité de Moscou à mener des opérations militaires et à s'imposer face aux troupes formées par des instructeurs américains, ce que les Etats-Unis n'avaient pas cru possible. C. J. Chivers du New-York Times parlait le 11 août d'une possible catastrophe pour les USA et faisait état des doutes de certains spécialistes sur le soutien apporté à Saakachvili (http://www.iht.com/articles/2008/08/11/europe/11ticktock.php?page=1), une situation qui rappelle la position des Occidentaux après l'échec de la Blitzkrieg israélienne au Liban en 2006.
Poussant leur avantage au delà de la simple réconquête de l'Ossétie duSud, les Russes ont empiété sur le territoire géorgien, donnant l'occasion aux Occidentaux de multiplier les condamnations, et les menaces de représailles diplomatiques. La rhétorique des pays de l'OTAN a toutefois subi quelques nuances de la part de certains pays comme l'Italie : Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères dans La Stampa du 11 août 2008 mettait en garde contre la constitution d'une 'coalition anti-russe'. Certains spécialistes estiment que la victoire russe donne raison à l'Allemagne et la France qui avaient refusé l'adhésion de la Géorgie à l'OTAN au printemps (http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/7557915.stm).
A l'occasion de l'investiture du président paraguayen Fernando Lugo à Asuncion, le président vénézuélien Hugo Chavez a accusé les Occidentaux d'avoir ordonné aux Géorgiens d'envahir l'Ossétie du Sud. 'L'administration des Etats-Unis, à laquelle les dirigeants géorgiens sont totalement soumis, a provoqué l'incendie qui a embrasé le Caucase. Le président américain, l'impérialiste Georges Bush, a sans aucun doute donné l'ordre aux forces armées géorgiennes d'envahir l'Ossétie du Sud en brûlant les villes et les villages et en tuant des innocents. La partie russe avait toutes les raisons d'agir comme elle l'a fait', a t-il déclaré (http://fr.rian.ru/world/20080815/116063740.html).
Les liens entre les dirigeants occidentaux et le régime de Saakachvili à Tbilissi commencent à faire l'objet d'investigations. Seumas Milne dans The Guardiandu 14 août 2008 révèle que le néo-conservateur Randy Scheunemann, ancien conseiller de Rumsfeld et Committee for the Liberation of Iraq, maintenant conseiller pour les affaires étrangères du candidat républicain Josh McCain a reçu 900 000 dollars du gouvernement géogien depuis 2004 (http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2008/aug/14/russia.georgia).Milne souligne que si la Géorgie avait fait partie de l'OTAN,l'agression déclenchée par le gouvernement de Saakachvili aurait été susceptible de conduire, en vertu des closes-mêmes du Traité del'Atlantique nord, tous les pays occidentaux à intervenir militairement au soutien de Tbilissi.
par Atlas altern publié dans : Caucase Les gouvernements occidentaux, prompts à soutenir les sécessionnistes contre les pays qu'ils n'aiment pas (celui du Kosovo contre la Serbie, celui du Tibet contre la Chine) avaient refusé 1991 d'approuver l'indépendance des minorités opprimées de Géorgie comme les Abkhazes,et les Ossètes du Sud, fidèles à l'URSS (qu'elles ont soutenue dans un référendum de 1991), puis constitués en Républiques autoproclamées (ratifiées par référendum en Ossétie du Sud en 1992 et 2006, et en Abkhazie en 1999). Après avoir renversé le régime de Chevarnadze en 2003 à l'aide d'une 'révolution des Roses' financée par les ONG étatsuniennes, ils ont massivement armé la Géorgie. Parmi les principaux fournisseurs d'armes au cours des derniers mois figurent les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Grèce, la Turquie, Israël, la Lituanie, l'Estonie, l'Ukraineet même le gouvernement pro-occidental de la Serbie qui espérait probablement que l'action militaire géorgienne légitime son propre souhait de récupérer le Kosovo, au risque de se brouiller avec Moscou qui, pourtant, soutient sa position à l'égard de Pristina, à moins qu'il ne sagisse comme l'affirme le ministre de la défense serbe de munitions acheminées via la Croatie sans l'accord des autorités de Belgrade (http://www.b92.net/eng/news/politics-article.php?yyyy=2008&mm=08&dd=15&nav_id=52722)
La désinformation pour présenter ce conflit comme le résultat d'une'agression russe' a fonctionné à plein régime dans les grands médias,qui n'ont pas dit un mot des exactions géorgiennes contre les civils.
L'attaque géorgienne présentait plusieurs avantages pour les Occidentaux. Outre celui de mettre la Russie en difficulté diplomatique, elle offrait une chance de sécuriser le projet de pipeline Bakou-Tbilissi-Ceyhan qui amènerait le gaz d'Azerbaïdjan et le pétrole du Turkménistan en Israël et en Europe occidentale via la Géorgie et la Turquie (http://www.debka.com/article.php?aid=1358) et de montrer aux puissances eurasiatiques tentées de collaborer entre elles (la Russie, l'Iran, l'Inde) que les alliés des Occidentaux restent en position de force dans la zone.
La contre-attaque russe s'est révélée particulièrement efficace. Malgré l'aide des avions de transport états-uniens qui ont rapatrié en Géorgie 2 000 soldats de ce pays stationnés en irak (http://fr.rian.ru/world/20080811/115952146.html), les Géorgiens ont dû très vite battre en retraite. Comme l'a souligné le cabinet de conseil Stratfor Washington avait sous-estimé l'armée russe (http://www.stratfor.com/memberships/121623), le conflit en Ossétie du Sud a démontré la capacité de Moscou à mener des opérations militaires et à s'imposer face aux troupes formées par des instructeurs américains, ce que les Etats-Unis n'avaient pas cru possible. C. J. Chivers du New-York Times parlait le 11 août d'une possible catastrophe pour les USA et faisait état des doutes de certains spécialistes sur le soutien apporté à Saakachvili (http://www.iht.com/articles/2008/08/11/europe/11ticktock.php?page=1), une situation qui rappelle la position des Occidentaux après l'échec de la Blitzkrieg israélienne au Liban en 2006.
Poussant leur avantage au delà de la simple réconquête de l'Ossétie duSud, les Russes ont empiété sur le territoire géorgien, donnant l'occasion aux Occidentaux de multiplier les condamnations, et les menaces de représailles diplomatiques. La rhétorique des pays de l'OTAN a toutefois subi quelques nuances de la part de certains pays comme l'Italie : Franco Frattini, le ministre italien des Affaires étrangères dans La Stampa du 11 août 2008 mettait en garde contre la constitution d'une 'coalition anti-russe'. Certains spécialistes estiment que la victoire russe donne raison à l'Allemagne et la France qui avaient refusé l'adhésion de la Géorgie à l'OTAN au printemps (http://news.bbc.co.uk/2/hi/europe/7557915.stm).
A l'occasion de l'investiture du président paraguayen Fernando Lugo à Asuncion, le président vénézuélien Hugo Chavez a accusé les Occidentaux d'avoir ordonné aux Géorgiens d'envahir l'Ossétie du Sud. 'L'administration des Etats-Unis, à laquelle les dirigeants géorgiens sont totalement soumis, a provoqué l'incendie qui a embrasé le Caucase. Le président américain, l'impérialiste Georges Bush, a sans aucun doute donné l'ordre aux forces armées géorgiennes d'envahir l'Ossétie du Sud en brûlant les villes et les villages et en tuant des innocents. La partie russe avait toutes les raisons d'agir comme elle l'a fait', a t-il déclaré (http://fr.rian.ru/world/20080815/116063740.html).
Les liens entre les dirigeants occidentaux et le régime de Saakachvili à Tbilissi commencent à faire l'objet d'investigations. Seumas Milne dans The Guardiandu 14 août 2008 révèle que le néo-conservateur Randy Scheunemann, ancien conseiller de Rumsfeld et Committee for the Liberation of Iraq, maintenant conseiller pour les affaires étrangères du candidat républicain Josh McCain a reçu 900 000 dollars du gouvernement géogien depuis 2004 (http://www.guardian.co.uk/commentisfree/2008/aug/14/russia.georgia).Milne souligne que si la Géorgie avait fait partie de l'OTAN,l'agression déclenchée par le gouvernement de Saakachvili aurait été susceptible de conduire, en vertu des closes-mêmes du Traité del'Atlantique nord, tous les pays occidentaux à intervenir militairement au soutien de Tbilissi.