mercredi 24 décembre 2008

« NON À LA LIBRE EXPLOITATION DES PERSONNES »

 

From: les communistes
Sent: Wednesday, December 24, 2008 8:47 PM
Subject: « NON À LA LIBRE EXPLOITATION DES PERSONNES »


Voter NON le 8 février prochain, c'est :

S'opposer à une concurrence accrue sur le marché du travail qui profite aux patrons.

La déreglementation des marchés du travail nationaux et la création d'un marché du travail européen augmentera la pression sur les travailleurs.ses et les chômeurs.ses, tandis que les entreprises profiteront de cette abondance de main-d'œuvre et de cette grande armée de réserve de chômeurs.ses pour faire baisser les salaires et dégrader les conditions de travail. Il faut savoir qu'en Suisse, près de deux-tiers des travailleurs.ses ne jouissent pas d'une Convention collective de travail (CCT).

Refuser que des entreprises étrangères fassent travailler en Suisse des personnes aux conditions du pays d'origine de ces entreprises.

La « Libre prestation des services » contenue dans l'accord de Libre circulation permet aux entreprises de « détacher » à l'étranger des travailleurs.ses aux conditions du pays d'origine de ces entreprises. Cette clause est la porte ouverte au dumping salarial et social et remet frontalement en cause les lois et conventions collectives nationales destinées à défendre les travailleurs.ses. La Cour Européene de Justice (CEJ) légitime déjà certains abus au nom de cette clause et du dogme de la « concurrence libre et non fausée ».

Ne pas céder au chantage des millieux économiques et du Conseil fédéral qui prétendent que sans cet accord notre économie va s'effondrer.

La Suisse ne s'est pas appauvrie après avoir refusé en 1992 d'adhérer à l'Espace Economique Européen (EEE), tout comme la France ou les Pays-Bas ne se sont pas affaiblis économiquement après leur rejet du Traité constitutionnel européen en 2005. Le spectre d'une crise économique accrue en cas de NON le 8 février prochain n'est là que pour faire peur aux citoyens et manipuler l'opinion.

Affirmer que les mesures d'accompagnement censées protéger les travailleurs.ses du dumping salarial et social sont insuffisantes.

Les moyens prévus pour contrôler le marché du travail déréglementé sont largement insuffisants et ne garantissent pas la protection des travailleurs.ses. Quant aux amendes pratiquées en cas d'abus, elles sont dérisoires. Il ne faut donc pas s'étonner que le nombre d'abus explose (26% des entreprises contrôlées depuis l'entrée en vigeur de la Libre circulation en 2002 ont violé le droit du travail).

Contrecarrer la politique ultralibérale développée depuis plus de vingt ans en Europe et en Suisse et affirmer notre souverraineté en matière de protection des travailleurs.ses.

Au delà de cet accord, c'est toute la politique ultralibérale de l'Europe et de la Suisse que nous contestons. La déréglementation des marchés, le libre-échangisme et le dogme de la libre concurrence ont précarisé des millions de travailleurs.ses et généré un chômage de masse, en même temps qu'ont été démantelés bon nombre de services publics. La Libre circulation est un pas de plus vers un capitalisme mondialisé et débridé basé sur l'exploitation des travailleurs.ses. Ne pas s'y opposer aujourd'hui, c'est prendre le risque de ne plus pouvoir le faire par la suite du fait du transfert de souverraineté qu'impliquent les Accords bilatéraux. Nous ne voulons pas de cet internationalisme patronal !

S'opposer à la construction d'une Europe-forteresse qui exclue les travailleurs.ses des autres continents de son marché du travail.

La Commission européenne a décidé en parallèle à la déréglementation du marché du travail européen d'empêcher l'accès de ce dernier aux travailleurs.ses des autres continents. Cette politique qui consiste à mettre des barbelés tout autour de l'Europe contredit clairement l'argument prétendant que la Libre-circulation constitue une ouverture et une politique internationaliste. Le patronat européen veut en réalité des travailleurs.ses « blancs », bien formés et prêts à accepter de mauvaises conditions de travail pour poursuivre sa course effrénée vers plus de productivité et de profits.