Dans cette tribune, M. De Wever parle de "mythe wallon" selon lequel la collaboration pendant la seconde guerre mondiale serait un phénomène essentiellement flamand. Il estime que la Wallonie n'assume pas son passé collaborationniste, contrairement à la Flandre.

Avec ses propos, le chef de file de la N-VA veut faire taire certains raccourcis comme celui d'associer l'histoire de son grand-père, membre d'un parti collaborationniste - le VNV - à la sienne. 

"Il vaut mieux faire toute la lumière sur le passé d'une société sans masquer la réalité plutôt que de juger en vertu d'une supériorité morale déplacée et basée sur l'ignorance collective".

Pour étayer ses propos, Bart De Wever, historien de formation, fait grand cas d'Hergé qui ne se serait jamais repenti d'avoir travailler dans "un journal collabo".

"De toute cette partie de l'Histoire, qui ne fut tout de même pas qu'un simple détail dans la vie et l'oeuvre d'Hergé, vous n'apprendrez absolument rien en visitant le Musée Hergé à Louvain-la-Neuve"

"Le fait de passer sous silence cet aspect important de la biographie du brillant artiste est bien typique du mythe wallon...."

"Le plus bon ou le plus mauvais"

Pour la présidente du parlement wallon Emily Hoyos, les propos tenus par le président de la N-VA Bart De Wever sont maladroits, inadéquats et inopportuns au moment où il faut trouver un accord communautaire.

S'exprimant mercredi matin sur les antennes de La Première de la RTBF-radio, la présidente Ecolo de l'assemblée wallonne a jugé sordide de tenir de tels propos aujourd'hui. Personne n'a dit que les Flamands étaient des collaborateurs et les Wallons des anges et il n'est pas question de savoir qui a été "le plus bon ou le plus mauvais", dit-elle.