lundi 27 septembre 2010

g26 Mobilisation générale Contre les casseurs : ne laissons pas Sarkozy et l'U.E. des financiers casser les retraites par répartition instituées par le gouvernement de la Libération

 

From: Comité Valmy
Sent: Monday, September 27, 2010 10:03 PM
Subject: 7 septembre 2010 : Mobilisation générale Contre les casseurs : ne laissons pas Sarkozy et l'U.E. des financiers casser les retraites par répartition instituées par le gouvernement de la Libération


En 1945, alors que notre pays sortait de cinq ans de guerre et de destructions, le gouvernement d'union issu de la Résistance patriotique et anti-nazie mettait en place les grandes réformes démocratiques que nous défendons aujourd'hui. Sous la présidence du Général De Gaulle, le ministre communiste Ambroise Croizat, métallurgiste CGT, instituait la Sécurité sociale, les conventions collectives, le nouveau Code du travail et les retraites par répartition, alors que Marcel Paul nationalisait Renault et l'énergie, que M. Thorez mettait en place le statut des fonctionnaires et celui des mineurs, que Joliot-Curie relançait la Recherche publique, qu'H. Wallon reconstruisait l'Education nationale déshonorée par Vichy, etc.

Tout cela fut rendu possible parce que les résistants de toutes tendances s'étaient unis dans le Conseil National de la Résistance sous la présidence de Jean Moulin. Le CNR adopta un programme dont les grands axes, toujours actuels, étaient la restauration de l'indépendance nationale, le progrès social, le rôle central des travailleurs dans la vie politique et l'élargissement de la démocratie, l'éradication du racisme et du fascisme, la relance de la production industrielle et agricole au moyen de la nationalisation des banques et des monopoles capitalistes de l'industrie, la défense de la paix mondiale et la coopération sans exclusive de la France avec tous les peuples du monde.

Or ce sont précisément les grandes réformes de 1945, bases de « l'exception française », que Sarkozy s'est chargé de détruire au bénéfice de l'aristocratie de l'argent et par l'Union européenne : en novembre 2007, à peine Sarkozy élu, l'éminence grise du MEDEF, le financier Denis Kessler, « vendait la mèche » ; dans l'éditorial de la revue Challenges, D. Kessler félicitait cyniquement Sarkozy de « démanteler le programme du C.N.R., ce compromis entre gaullistes et communistes ».

Et c'est cette entreprise oligarchique et ultra-libérale de démantèlement des acquis de la Résistance qui s'étale cyniquement sous nos yeux : services publics privatisés et étranglés, laïcité bafouée, viol de la souveraineté nationale et populaire (adoption du Traité de Lisbonne, copié-collé de la Constitution européenne rejetée par le suffrage universel), libertés saccagées, xénophobie d'Etat indigne de la France, abandon de la diplomatie indépendante et du principe d'une défense nationale pour soumettre la France à l'OTAN et aux guerres américaines, dépeçage des hôpitaux publics et des remboursements médicaux, et aujourd'hui… mise à mort des retraites par répartition pour leur substituer les fonds de pension… Entièrement acquis à l'oligarchie financière, ce pouvoir antinational détruit le pays issu de la Révolution française et de la Résistance.

Si l'on ajoute à cela que les conjurés du gouvernement UMP, du haut patronat et de l'UE font l'impossible pour substituer à la langue française le tout-anglais de la finance (commerce, encadrement des grandes entreprises, recherche, université, pub, chanson, cinéma, enseignes des supermarchés, etc.), on constate que l'heure est de nouveau à la Résistance civique et patriotique de tous les vrais républicains.

Cette orientation rétrograde inspire la contre-réforme Woerth : alors que d'indécents cadeaux fiscaux sont consentis aux méga-fraudeurs des grandes fortunes, Woerth veut forcer les salariés (âge légal retardé, lourdes décotes, allongement des annuités), soit à partir à 64, 65… 67 ans, soit à percevoir des pensions gravement amputées ! Au-delà des prétextes budgétaires, Woerth exécute les Accords européens de Barcelone, signés en 2002 par Chirac et Jospin, et dont le but officiel est de « porter à 67 ans en moyenne l'âge du départ à la retraite dans toute l'UE ». C'est ce projet orchestré par Bruxelles qu'accomplissent, non seulement l'Axe Merkel-Sarkozy, mais Zapatero (PS espagnol), Papandréou (PS grec), Socrates (PS portugais). Ce méga-plan d'austérité est exécuté sous la férule de Strauss-Kahn, le patron du FMI. A l'abri de son étiquette « socialiste », le richissime DSK plie impitoyablement les pays de l'Est et du Sud aux exigences des marchés financiers mondialisés.

Dans ces conditions, l'ARP estime que les « négociations à la marge » proposées aux syndicats par Woerth pour leur faire lâcher prise, ne sont que des faux semblants. L'ARP s'affirme solidaire des salariés et des syndicalistes qui exigent le retrait pur et simple de la contre-réforme Woerth.

L'ARP félicite également la majorité de Français qui, tout en rejetant massivement le régime Sarkozy, n'est pas dupe des gesticulations du PS qui affiche son accord de fond avec le pouvoir. Mme Aubry s'est ainsi prononcée à Tourcoing pour la fin de la retraite à 60 ans. Comment en serait-il autrement ? Digne héritière de Delors, l'eurocrate qui mit en place le Traité de Maastricht, Aubry a voté Oui au Traité de Lisbonne ; comme DSK, elle est une intégriste de la funeste « construction européenne » qui ravage notre pays depuis des décennies.

D'ailleurs, qui peut encore croire au mensonge de « l'Europe sociale » que propagent en chœur le MODEM, les dirigeants du PS et d'Europe-Ecologie, mais hélas aussi les directions du PCF et des Confédérations affiliées à la CES, -sans parler des euro-trotskistes du NPA- ? En fait d'« Europe sociale », et pour défendre l'euro des financiers sous la férule d'Angela Merkel, l'U.E. coordonne l'offensive ANTI-sociale à l'échelle de tout notre sous-continent !

C'est pourquoi l'Arc Républicain de Progrès, soutenue par ses composantes gaulliste, communiste, patriote et républicaine, appelle les travailleurs et les citoyens de toutes sensibilités :

A rejeter sans appel le projet Woerth qui mène à la mort des retraites par répartition et à l'instauration des retraites par capitalisation « à l'américaine »… pour ceux qui pourront payer ;

A se dresser par tous les moyens démocratiques contre ce régime sarkozyste qui sape les fondements de la République et de la Nation :

• A refuser tout soutien aux dirigeants du PS qui préfèrent l'euro aux acquis sociaux et ne critiquent Sarkozy que sur la forme,

• A se défier radicalement du FN : derrière un discours pseudo-« social », le programme du FN fixe l'âge du départ en retraite « à 65 ans, à titre indicatif » ; en réalité, le Front soi-disant « National » divise la nation sur des bases raciales, alors que l'heure est à l'union des vrais républicains.

Au-delà de l'indispensable résistance sociale et civique, l'Arc Républicain de Progrès appelle les citoyens et les travailleurs, pas seulement les salariés, mais les agriculteurs, les artisans, les étudiants, les intellectuels, les petits patrons étouffés par les banques, à ENTRER EN RESISTANCE. Agissons pour :

• Sortir la France de cette U.E. de malheur et construire de nouveaux traités internationaux respectueux des nations et des travailleurs : ainsi ont procédé les pays latino-américains regroupés dans l'ALBA, l'Alternative Bolivarienne des Amériques ;

• Oeuvrer à une alternative politique républicaine, patriotique et progressiste faisant vivre d'une manière nouvelle les principes du C.N.R. ; pour cela défendons ensemble les bases de la nation républicaine : les services publics et les acquis sociaux, le « produire en France » industriel et agricole, l'antifascisme et l'antiracisme, la laïcité républicaine, la souveraineté nationale, l'Education nationale, l'Université et la Recherche, sans oublier la langue française, que 81% des Français considèrent comme le socle n°1 de l'existence nationale.

• Soutenir la résistance des autres peuples européens, grec, espagnol, italien, roumain, etc., eux aussi pressurés par l'intégration euro-atlantique voulue par la haute finance ;

• Exiger le rappel des troupes françaises engagées avec l'OTAN dans l'occupation de l'Afghanistan ;

Que la lutte engagée ce 7 septembre 2010 par les salariés de notre pays marque une étape décisive dans le rassemblement majoritaire de notre peuple dans l'action pour que renaisse une France républicaine digne de sa grande devise révolutionnaire.

Liberté, Egalité, Fraternité !

(1) L'Arc Républicain de Progrès regroupe pour une intervention citoyenne commune :

Le Comité Valmy, présidé par Claude Beaulieu (info@comite-valmy.org)

Le Pôle de Renaissance Communiste en France, présidé par Léon Landini, ancien officier des F.T.P.-M.O.I. (prcf.predel@wanadoo.fr)

Résistance et Renouveau Gaulliste, présidé par Geneviève Blache (pgblache@wanadoo.fr)

Le Comité Républicain des Gaullistes de Gauche, présidé par Gilles Bachelier

Le Rassemblement des Citoyens pour la République, présidé par François Bunner (bunner@orange.fr)

Les Clubs « Penser la France », animés par Jean-Luc Pujo (penserlafrance@yahoo.fr)

Le Front syndical de Classe, présidé par Roger Sylvain, participe à l'ARP en qualité d'observateur. (frontsyndical.classe@laposte.net)