« Si j'étais à la place de premiere ministre, j'utiliserais la force contre les syndicalistes » - Lech Walesa
Pologne : En défense des retraites
200 militants de Syndicat Libre « Août 80 » et du Syndicat des  Pêcheurs Polonais ont occupé le mercredi 12 novembre le bureau électoral  varsovien du député Donald Tusk    actuel premier ministre. Ils annoncent vouloir y demeurer jusqu'à ce que Tusk  accepte de négocier.
« Notre action vise la tentative gouvernementale de liquider  de droit à la retraite pour plusieurs centaines de milliers de  Polonais », explique Boguslaw Zietek, dirigeant du syndicat  « Août 80 ». 
Premier Tusk a declare, qu'il n'y aurait pas de négociations. Lech  Walesa, ancien dirigeant de Solidarnosc et ancien president, a soutenu Tusk: -  « Si je serais a la palce de premiere ministre, j'utiliser la force contre  les syndicalistes ».
Le gouvernement veux réduire le nombre de travailleurs ayant  droit à la retraite anticipée de 1,1 million à 250 000. Les  cheminots, les enseignants et beaucoup d'autres métiers seront touchés. Tusk  annonce qu'il n'y a pas d'argent dans le budget pour  les retraites anticipées et que c'est un « anachronisme du temps du  socialisme ». 
En réalité ce système de retraites a été développé par les premiers  gouvernements libéraux en Pologne après 1989, pour lesquelles ce fut un moyen  pour éviter l'explosion sociale. Au début de transformation capitaliste en  Pologne la chômage a touché plus 2 millions de personnes  sans les retraites  anticipées et les préretraites cela aurait été encore  pire.
Selon le professeur Mieczyslaw Kabaj, 131 000 Polonais ont pris leur  retraite au cours des années 1985-1990. Au cours de la seule année 1991 il  furent  840 000 personnes.  
Le gouvernement parle d'apocalypse financière du coûts des retraites  anticipées  2 milliards de zlotys par ans. Mais ce coût est comparable  aux dotations prévues dans le budget pour grandes entreprises occidentales qui  investissent en Pologne et aux indemnités prévues pour les anciens  propriétaires, dont les avoirs ont été nationalisés en « Pologne  Populaire » après 1945.
L'empressement du gouvernement dans la lutte contre les droits à la  retraite est d'autant plus scandaleux, que le même gouvernement reste très  silencieux quant à la plus grande braderie des retraites polonaises : la  banqueroute en cours des fonds de pensions polonais, qui ont déjà perdu plus de  20 milliards de zlotys à la bourse.
Les plus grands centrales syndicales ont organisé 5 novembre une  manifestation de 5 000 personnes en défense de retraites en disant que  c'est n'est que début. Les pêcheurs ont organisé des blocages de route en  Poméranie pour protester contre la soumission du gouvernement envers la  Commission Européenne, qui vise la liquidation de secteur de pêche en Pologne.  Les cheminots ont déjà organisé une grève d'avertissement en défense des droits  à la retraite anticipée. 
« Le gouvernement dit que la minorité ne peut pas terroriser la  majorité. Nous sommes d'accord : la minorité de riches ne doit pas décider  de la vie de majorité de Polonais, qui travaillent à leur profit ! » ,  déclare Zietek. « Le gouvernement est parti en guerre non seulement contre  le mouvement syndical, mais contre tous les travailleurs polonais. S'il veux la  guerre il l'aura... »
Dariusz Zalega

