jeudi 20 novembre 2008

Non à la privatisation de la Poste

Partout, la privatisation des services publics et notamment les services postaux est une décision de l' Euro-dictature capitaliste, appliquée les doigts sur la couture du pantalon par tous les ministres nationaux des pseudos partis démocratiques qui nous ont intégrés pas à pas depuis plus de 50 ans dans le nouvel empire des multinationales capitalistes.
En France, comme en Belgique, nous n' avons plus rien à dire. Toutes les grandes décisions nationales sont prises ailleurs, par des gens que nous n' avons même pas élus nous-mêmes. Et ils parlent de "démocratie" ...
RoRo 
From: melusine
Sent: Thursday, November 20, 2008 9:14 PM
 
Subject: Non à la privatisation de la Poste

 
----- Original Message -----
 
Sent: Thursday, November 20, 2008 8:07 PM
Subject: Non à la privatisation de la Poste

Pôle de Renaissance Communiste en France
 
Communiqué de la commission luttes et syndicalisme

 

Après le grand succès de la grève dans l'Education Nationale, tous ensemble

pour La Poste publique, les services publics et les acquis populaires


    Le gouvernement entend privatiser la Poste et la livrer aux appétits du grand capital privé. Pour le PRCF, la Poste doit rester un service public et un monopole d'Etat au service de l'ensemble de la population sur l'ensemble du territoire.


    Car le but des capitaux privés et des grands actionnaires n'est pas de satisfaire les besoins de la population mais de réaliser, quels qu'en soient les moyens, le profit maximal, au détriment de toute autre considération. Comprimer les salaires, casser les protections des salariés, sacrifier ce qui est moins rentable (productions utiles, santé des salariés, environnement), déplacer les capitaux vers tel pays, vers telle production (les armes plutôt que les médicaments), telle est la règle du profit maximal des maîtres de l'économie. Dès lors, privatiser la Poste (ou l'éducation, la santé, l'énergie, les transports...), c'est être certain que la satisfaction des besoins essentiels de la population ne sera plus assurée et que primeront les seuls intérêts des grands actionnaires. France-Télécom, GDF, les chemins de fer britanniques ou l'électricité californienne illustrent à l'envie les ravages qu'entraînent les privatisations : casse des statuts, explosion des tarifs, dégradation du service, augmentation des accidents...


    Or, depuis plus de 20 ans, les monopoles capitalistes ont entrepris de privatiser tous les secteurs rentables qui leur échappaient, en particulier en France où le mouvement populaire guidé par des organisations de classe a réussi à imposer de nombreuses nationalisations, en 1936 mais surtout en 1945. Cette politique de privatisation tous azimuts (qui peut d'ailleurs très bien s'accommoder de nationalisation partielle quand il s'agit de sauver les profits des grands groupes) est pilotée au niveau continental par l'Union Européenne qui, conseillée et contrôlée par les grandes multinationales, multiplie règlements et directives imposant l'ouverture des « marchés » à la concurrence et les privatisations. Tous les gouvernements successifs ont appliqué cette politique avec zèle (mention spéciale à ce sujet à la gauche plurielle et aux dirigeants du PCF qui en sont venus à gloser sur les privatisations progressistes !) et aujourd'hui, le démantèlement en cours de la SNCF suite à l'ouverture à la concurrence des transports ferroviaires, celui de l'Education Nationale ou de la Sécu solidaire participent de cette vaste entreprise.


    Concernant la Poste, le processus de privatisation a été engagé par le PS (loi Quilès-Rocard en 1990) puis accéléré à travers les ouvertures successives à la concurrence, l'externalisation et la filialisation de différentes activités (Colis, banque postale...), la fermeture de nombreux bureaux de postes et centres de tri, le redécoupage régional, le recrutement de personnels précaires... Le tout accompagnant les directives européennes successives dont la dernière prévoit la « libéralisation » totale du courrier en 2001. Aujourd'hui, au-delà des prises de positions tactiques du gouvernement, au-delà des commissions installées pour donner le change et permettre à certains états-majors syndicaux de faire croire au « dialogue social », le cap est fixé. Ainsi que le rappelle Henri Guaino, conseiller de Sarkozy : la privatisation de la Poste est « une nécessité européenne ».


    Face à cette menace, de nombreuses initiatives et luttes se développent : grève majoritaire des postiers le 23 septembre, manifestation à Paris ce 22 novembre, « appel pour la Poste » lancé par une cinquantaine de syndicats, d'organisations politiques ou associatives, « Appel de Roquebrun » signé par des milliers d'élus locaux pour le rétablissement du monopole public et des bureaux de postes....


    Le PRCF soutient toutes ces initiatives, à commencer par l'action déterminée des postiers, en soulignant toutefois la contradiction à voir le PS signer « l'appel pour la Poste » alors qu'il a activement participé au processus de privatisation. Peut-être est-ce d'ailleurs pour cela que cet appel ne dit pas un mot des responsabilités européennes. De même, il peut être dangereux de réclamer un référendum en s'appuyant sur la révision constitutionnelle de Sarkozy, en laissant croire que la perspective gagnante serait de réunir 4 millions (!) de signatures pour que les députés (à majorité UMP faut-il le rappeler) puissent se prononcer sur la tenue (ou pas) d'un tel référendum. On gage que d'ici là, la privatisation aura été réalisée depuis belle lurette.


    En réalité, c'est bien plutôt par la création d'un rapport de forces à travers le pays que l'on parviendra à imposer le maintien et le développement de la Poste comme service public monopole d'État. Ce rapport de forces doit s'appuyer sur la mobilisation des agents et des usagers mais aussi sur la convergence des revendications de défense du service public, qui rassemblent les enseignants en lutte, les cheminots, les électriciens-gaziers, les personnels hospitaliers, les agents de l'ONF ou ceux des impôts. Sans oublier les salariés du privé, victimes eux-aussi de la destruction des services publics, et de la politique euro-formatée du capital qui licencie et délocalise à tour de bras, comprime les salaires et ravage les droits du travail.


    Au final, c'est en s'appuyant sur chacune de ces luttes puissantes mais aujourd'hui divisées et en les rassemblant contre leur adversaire commun que nous pourrons arrêter tous ensemble en même temps la terrible régression sociale imposée par Sarkozy, le MEDEF et leur UE de malheur.

Le 20 novembre 2008