samedi 13 juin 2009

ACN La crise et l’augmentation du chômage font augurer un chaos social

 

Sent: Friday, May 08, 2009 12:24 AM
Subject: ACN La crise et l'augmentation du chômage font augurer un chaos social


Servicio de francés agencia cubana de noticias
La crise et l'augmentation du chômage font augurer un chaos social
(Joaquín Rivery Tur)

       Ben Bernanke, le président de la Réserve Fédérale (la banque centrale des États-Unis), a déclaré que la récupération pourrait commencer à s'observer à partir de la fin de cette année, mais seulement de manière graduelle. La crise, engendrée dans son pays, s'est étendue au monde entier, comme est en train de la faire la pandémie de l'influenza A, mais elle pourrait bien durer plus longtemps que la maladie, et il n'est pas possible de prédire toutes ses conséquences, surtout sur le plan social.
Les préoccupations sont grandes sur le vieux continent. Les files de chômeurs à la recherche d'un emploi s'allongent de jour en jour. L'État providence est mal en point et Jean-Claude Juncker, président de l'Eurogoupe (la réunion des ministres des finances de la zone Euro), prévoit que l'Europe s'achemine vers une crise sociale potentiellement explosive en raison de la forte augmentation du taux de chômage de l'année dernière et de celle que l'on prévoit pour cette année.
Ce n'est pas sans raison qu'il a peur. S'il craint les conséquences de la crise sur le plan social, c'est parce qu'il sait que les réactions de ceux qui sont les plus touchés par la crise sont imprévisibles. Il préfère donc donner un avertissement. « Tous nos efforts doivent porter sur les conséquences sociales et économiques de cette situation », a-t-il dit, tout en invitant les Gouvernements à s'efforcer de minorer le coup porté aux salariés qui se retrouvent au chômage.
Selon les dernières estimations de la Commission Européenne, publiées ce Lundi, les pertes d'emplois pourraient être de 8,5 millions entre cette année et l'année prochaine. Il ne va pas être facile, pour les gouvernements de ces pays, de s'occuper de toutes ces personnes qui se retrouvent, avec toute leur famille, dans une situation économique critique. C'est cela qui ouvre la porte à la possibilité d'une violente explosion sociale.
Les appréhensions de Juncker sont logiques. Rappelons le taux de 11,5% de chômage en Europe, et celui de 20,%% dans le cas de l'Espagne. Le fonctionnaire a ajouté : « J'ai l'impression qu'un bon nombre d'hommes politiques sous-estiment ce phénomène ».
Malgré le léger optimisme de Bernbanke, la bourse de New York a démarré en baisse cette semaine pour les indices Dow Jones, Nasdaq et Standard and Poor.
Quant au sud de notre continent, l'agence EFE a publié l'annonce officielle d'une baisse de 14,7% de la production industrielle de l'un des membres du G20, le Brésil, la baisse semestrielle la plus importante depuis 1991.
Encore plus au sud, au Chili, l'activité économique s'est réduite de 0,7% au mois de mars, en comparaison avec le même mois de l'année dernière. Il s'agit là du cinquième mois de suite à la baisse.
A Mexico, pays frontalier des États-Unis, les réserves de devises ont été réduites de plus de 8,5 milliards de dollars en raison de la constante intervention de la Banque Centrale pour soutenir le taux de change du peso mexicain.
Nous ne disposons pas cette semaine de données nouvelles sur l'Asie ou l'Afrique mais si l'on en juge par ce qui se passe en Europe et en Amérique, on se rend compte que la situation ne doit pas être meilleure. Il n'y a pas de solution miracle en vue. Le système continue de tomber en chute libre.
La situation est aujourd'hui très différente du début de la tourmente déclenchée par la débâcle hypothécaire. Durant la plus grande partie de l'année 2008, les autorités nord-américaines n'ont pas cessé de répéter que l'économie du pays était solide. Il n'y avait apparemment pas de problèmes. Pourtant, les premiers signaux d'une entrée en récession ont pu s'observer dès le dernier trimestre de 2007. Ils le savaient mais se taisaient. Il est donc aujourd'hui difficile de croire en leurs déclarations (timidement) optimistes.

  

Título en español
Crisis y desempleo apuntan a caos social