Note de lecture
« Le colonel Fabien était mon père » de Monique Georges
Ed. 1001 nuits coll. Document. 320 pages, 20,20 €
Qui peut encore dire qui est le colonel Fabien ? Pour certains, c'est une station du métro parisien, pour d'autres c'est le nom d'une place où se trouve le siège du PCF.
Mais chez les jeunes, il n'évoque plus grand-chose, alors que ce Fabien, de son vrai nom Pierre Georges, est mort à 26 ans le 27 décembre 1944, et que sa courte vie a connu la guerre d'Espagne (officier à 18 ans des Brigades Internationales, il y sera grièvement blessé), les luttes du Parti communiste à son retour en 1939, la prison en 1940, sous l'occupation allemande. Ce sera lui qui abattra un officier allemand au métro Barbès et lancera ainsi la lutte de résistance armée des FTP(1). Dirigeant de plusieurs groupes de résistants en France, il en viendra à diriger une unité de FFI (2) pendant la libération de Paris (août 44). Il transforme cette unité en véritable groupe de combat qu'il parviendra à faire intégrer dans l'armée régulière, contre l'avis des Gaullistes qui veulent minimiser le rôle des résistants. C'est d'ailleurs dans des circonstances troubles qu'il trouvera la mort dans son PC sur le front de l'est de
(1) : Francs-Tireurs Partisans
(2) Forces française de l'intérieur