C' est en Belgique "démocratique" ...
RoRo
-------- Message original --------
| Sujet: | Belgique : un Camerounais se suicide en prison |
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| Date: | Mon, 5 May 2008 12:22:44 +0200 |
| De: | linala@club-internet.fr |
VIVRE AUJOURD'HUI 05 May 2008 Belgique:Un Camerounais se suicide en prison Ebenizer Folefack Sontsa s’est pendu de peur d’être rapatrié. Patricia Ngo Ngouem (Stagiaire)(Source : www.rtlinfo.be) C’est le fait divers qui anime actuellement tous les sites d’information de la diaspora camerounaise. Un réfugié d’origine camerounaise s’est donné la mort jeudi 1er mai dernier dans les locaux du centre de détention de Merksplas, un centre fermé qui abrite plus de 150 immigrés clandestins dont de nombreux Africains. Agé de 32 ans, Ebenizer Folefack Sontsa a été retrouvé pendu dans les toilettes, alors qu’il avait été placé en cellule d’isolement le 27 avril dernier. "Il s’est pendu durant une pause, après son repas, dans des toilettes au moyen de draps qu’il a accrochés aux barres d’une fenêtre", a indiqué le responsable du centre. Appelés en urgence, les services médicaux ne pourront que constater le décès, avant que la police ne procède aux constatassions d’usage en pareille circonstance. Selon les renseignements fournis par le responsable dudit centre, le Camerounais, incarcéré depuis la mi-février, devait être rapatrié ce lundi, après avoir fait échouer une autre tentative d’expulsion. "M. Folefack n'a pas supporté la perspective d'une seconde tentative d'expulsion et a mis fin à ses jours", a expliqué son avocat. Selon Me Alexis Deswaef, son client avait fait l’objet d’une tentative de rapatriement samedi 26 avril dernier, rapatriement au cours duquel il aurait été violenté par un des policiers. "Des traces de violences étaient apparentes sur le cou et les jambes de mon client", a-t-il affirmé avant d’ajouter : "La première tentative d'expulsion est considérée comme une invitation à partir et il ne devrait pas y avoir usage de la force". Tensions Au cours de cette même expulsion, un passager Camerounais du nom de Ngajui Fosso qui rentrait à Douala dans un avion de la compagnie Brussels Airlines, aurait entendu les cris du Camerounais qu’on tentait d’expulser, ainsi que d’autres passagers. Il aurait alors expliqué à l’hôtesse qu’il lui était impossible de voyager dans de telles conditions. Quelques minutes plus tard, M. Fosso et deux autres passagers seront emmenés par des policiers et conduits dans une cellule de l'aéroport. Il sera libéré une dizaine d'heures plus tard et interdit de vol par la compagnie aérienne pendant six mois. Le suicide de Ebenizer Folefack Sontsa a provoqué des réactions violentes des autres immigrés détenus dans le centre. Ceux-ci ont saccagé les meubles et brûlé des matelas entre autres. Des policiers sont arrivés en renfort sur les lieux pour sécuriser le centre et y ramener le calme. Ils auraient été aidés par l'aumônier du centre qui aurait calmé les détenus africains. Cependant, on invoque des tensions au sein du centre entre Afrcains et ressortissants de l’Europe de l’est. Mais pour Me Alexis Deswaef, c’est le gouvernement belge qui est responsable de la mort de son client. "Les ministres Onkelinx et Milquet ont insisté au sein du Kern pour établir un moratoire sur les expulsions des personnes qui pourraient faire l'objet d'une régularisation selon les critères de l'accord de gouvernement, mais le gouvernement a refusé. M. Folefack avait de réelles perspectives de régularisation", a-t-il déclaré. Ebenizer Folefack Sontsa était arrivé en Belgique en 2005. Il avait introduit une demande d'asile qui avait été refusée. Selon son avocat, il aurait pu être régularisé sur la base du critère de l'ancrage durable ou d'un contrat de travail.
