Jeudi 28 mai
19 h 30
Rencontre autour d'un livre
« Priorité de gauche »
Pistes rouges pour sortie de crise
de Peter Mertens et Raoul Hedebouw
Raoul Hedebouw, porte-parole du PTB,
l'un des auteurs sera présent pour la présentation du livre
« Aujourd'hui, nous sommes tous des socialistes », affirmait le magazine Newsweek. « Priorité de gauche » nous emmène au-delà du socialisme d'un jour. Il avance des pistes rouges pour un socialisme sans maux bleus. Des pistes pour une société à la mesure des gens. Des pistes de débats, des pistes de changement.
« Alors, derrière quoi et derrière quelle société le PTB+ court-il désormais ? Eh bien, ce n'est sans doute pas un hasard, Peter Mertens et Raoul Hedebouw l'expliquent dans Priorité de gauche, un livre - évidemment orienté et politique - tout juste sorti de presse. Humain et attachant quand il raconte la crise vue de l'intérieur, là où ça fait mal, chez ceux qui la subissent, il propose des solutions dont on ne surprendra personne en disant qu'elles sont communistes ! »
Le journaliste Roland Planchar dans
« Dans une librairie de gare, vous trouverez plein de livres sur la crise, chacun y va de sa petite recette. Celui-ci, si vous le lisez, vous ne le lâcherez pas ! Il est mené tambours battants, comme une démonstration de géométrie, par A plus B et il est écrit à la portée de tout le monde avec humour… et c'est un livre optimiste ! »
Le professeur Robert Halleux, membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres de l'Institut de France et directeur du Centre d'Histoire des Sciences et des Techniques de l'Université de Liège
Salle
Paf : 1 €
Ed. resp. : Marc van Campen, rue Zénobe Gramme, 21, 6000 Charleroi
Anne Demelenne (FGTB)
sur le livre "Priorité de gauche"
Des livres sur la crise, il en sort des dizaines depuis la fin 2008, mais « Priorité de gauche » de Peter Mertens et Raoul Hedebouw a un mérite que les autres n'ont pas : la simplicité.
Ni termes savants, ni analyses alambiquées, ni graphiques – sauf un tout petit en tout et pour tout. Les mécanismes les plus complexes y sont décryptées avec brio, sans ton professoral mais en faisant appel au bon sens populaire pour mettre en lumière l'absurdité et les inégalités criantes du système capitaliste : l'économie casino, les restructurations d'entreprises bénéficiaires pour satisfaire la cupidité des actionnaires qui exigent un « return » à deux chiffres, ou celle des top managers qui indexent à trois chiffres leurs salaires pharamineux en réclamant d'autre part des « efforts » aux travailleurs. Sur les constats, on ne peut évidemment qu'être d'accord – c'est notre pain quotidien - et
La gauche radicale incarnée par Peter Mertens a cette qualité qui est d'employer des mots simples et force métaphores – on dirait « paraboles » dans un autre registre - que lui commande le souci de rester proche de « la base ». Et là on retrouve les militants de terrain qui ne craignent pas de se lever aux aurores pour distribuer leurs tracts aux portes des usines.
Mais la gauche radicale a aussi les défauts de ses qualités. Alors que la situation nous ouvre un boulevard pour une reconquista idéologique, que l'heure est au rassemblement de toutes les forces de gauche sur un même objectif qui est celui du changement, « Priorités de gauche » ne peut s'empêcher de régler des comptes avec la social-démocratie, si bien que l'on ne sait plus très bien qui est l'ennemi ni où sont les priorités de gauche : combattre le capitalisme ou faire d'abord le procès des « sociaux-traitres » ? Quitte à les faire tomber sous ce que les militaires appellent des « tirs amis », c'est-à-dire quand l'artillerie vise trop court pour toucher les lignes ennemies et bombarde ses alliés…
Ne faut-il pas tirer les leçons de l'Entre-deux-guerres ou de la défaite de la gauche italienne face à Berlusconi? Ne pas offrir à la droite le cadeau d'une gauche divisée, occupée à mener des guerres de chapelles , et former plutôt ce que Gramsci avait compris un peu tard, dans les geôles de Mussolini, c'est-à-dire la constitution d'un « bloc historique » capable de renverser la vapeur ?
Anne Demelenne
Secrétaire générale de
« Le PTB de Peter Mertens n'est plus le parti sectaire et figé d'autrefois. Il ressort également de ce livre que sur le plan idéologique le parti est proche de
Luc Van der Kelen
Rédacteur en chef du Het Laatste Nieuws. Réagit à la version néerlandaise du nouveau livre de Peter Mertens Op Mensenmaat (À la mesure des gens) coécrit en français avec Raoul Hedebouw sous le titre Priorité de gauche, pistes rouges pour sorties de crise, Aden, 2009.