vendredi 26 septembre 2008

[Transfer_info] INTERNATIONAL: Deux parlementaires belges accusent la Géorgie de crimes de guerre

 

From: sc
Sent: Thursday, September 25, 2008 9:37 PM
Subject: [Transfer_info] INTERNATIONAL: Deux parlementaires belges accusent la Géorgie de crimes de guerre


De : alerte_otan@yahoogroupes.fr [mailto:alerte_otan@yahoogroupes.fr] De la part de Roland Marounek
Envoyé : jeudi, 25. septembre 2008 20:54
À : alerte_otan@yahoogroupes.fr
Objet : [alerte_otan] Deux parlementaires belges accusent la Géorgie de crimes de guerre

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Deux parlementaires belges accusent la Géorgie de crimes de guerre

belga/7sur7 -  25 septembre

Deux parlementaires belges accusent la Géorgie du président Mikhaïl Saakashvili de "crimes de guerre" en Ossétie du sud, qualifiant Tbilissi d'"agresseur" dans le conflit intervenu au mois d'août dans le Caucase.

"Il y a bien eu crime de guerre"

"Il me semble effectivement établi qu'il y a bien eu crime de guerre", a indiqué jeudi le sénateur Josy Dubié (Ecolo) rejoint à cet égard par sa collègue Christine Defraigne, chef de groupe MR à la Haute assemblée. Les deux parlementaires demandent une enquête internationale, estimant que la Cour pénale internationale doit être saisie.

Mme Defraigne et M. Dubié se sont rendus cinq jours en Ossétie du sud dans le cadre d'une mission qu'ils qualifient d'indépendante.

Dénonçant un contexte de désinformation, notamment dans le chef de la presse occidentale, ils ont organisé jeudi au parlement une conférence de presse intitulée "La vérité a ses droits". Les deux parlementaires pointent Tbilissi comme premier responsable du conflit avec la Russie.

Saakashvili "instigateur" de l'invasion

"Nous concluons sans hésitation, sans ambages que ce sont les Géorgiens qui sont l'agresseur", a notamment indiqué Christine Defraigne, présentant le président Saakashvili comme "l'instigateur de cette invasion brutale qui s'est accompagnée de violations du droit international".

Les deux sénateurs disent avoir recueilli suffisamment de témoignages et constaté sur place les conséquences de bombardements intensifs et répétés, dans le chef de l'armée géorgienne, visant des logements habités par des civils, un hôpital, un jardin d'enfants, des réfugiés en fuite, un bâtiment de la Croix rouge, une caserne abritant des "peace-keepers russes", et le parlement ossète dont il ne reste plus que les murs.

Civils délibérément visés

"Le quartier juif à Tskhinvali, la capitale ossète, a été complètement détruit à l'exception de la synagogue", ont-ils relevé. "Nous avons constaté la destruction quasi-complète d'un village dénommé Tsunar et d'un autre, Kmitogurovo", ont-ils précisé. Selon Josy Dubié, les traces de char repérées dans ce dernier village et les témoignages attestent de ce que les forces géorgiennes ont délibérément visé des habitations qui n'étaient pas vides, et qui n'abritaient pas de militaires.

Compte tenu de ce qu'ils ont vu et entendu, les parlementaires belges ont estimé "vraisemblables" le nombre de 1.500 victimes russes et ossètes avancé par les autorités locales. Mme Defraigne et M. Dubié ont été en mesure d'examiner une partie de l'armement géorgien pris par les Russes. Selon eux, il s'agit de matériel sophistiqué. Ils ont notamment du matériel léger américain, cinq chars T72 de dernière génération fabriqués en Ukraine, équipés de matériel de visée nocturne israélien, ont-ils dit.

Une enquête auto-financée et indépendante

Les sénateurs ont dit avoir pu agir en toute liberté durant leur enquête, et ont assuré avoir financé eux-mêmes leurs déplacements. Ils ont tenu à remettre les pendules à l'heure quant aux origines du conflit en Ossétie du sud, l'exactitude des faits perpétrés et la responsabilité des exactions. Les sénateurs ont dénoncé la "désinformation" à l'oeuvre dans les médias occidentaux mais aussi dans le chef de responsables politiques.

Une délégation de parlementaires belges composée d'Anne-Marie Lizin (PS), Jean-Luc Crucke (MR) et Sabine de Béthune (CD&V), avait dénoncé l'installation de l'armée russe en territoire géorgien. "Chacun sa sensibilité, on ne peut pas la leur reprocher vu l'importance de la propagande organisée par M. Saakashvili", a indiqué Mme Defraigne, épinglant par ailleurs "une propension européenne à exprimer généralement une sensibilité plutôt pro-américaine".

"Nous ne sommes pas des agents du FSB"

Les deux élus se sont défendus d'exprimer un point de vue unilatéral pro-russe. "Nous ne sommes pas des agents du FSB", ont-ils souligné, rappelant qu'ils avaient dénoncé la situation des droits de l'Homme en Russie et la politique poursuivie par Moscou en Tchétchénie. "Et nous continuerons à le faire. Mais il faut aussi savoir reconnaître quand les choses évoluent dans le bon sens", ont-ils dit, soulignant par ailleurs qu'ils se sont rendus à Beslan durant leur séjour, où, selon eux, la population s'exprime aujourd'hui librement, n'hésitant pas, notamment, à critiquer ouvertement le Premier ministre Vladimir Poutine.

Mme Defraigne et M. Dubié sont d'avis que la Belgique devrait participer à la mission d'observation européenne en Géorgie, le ministre des Affaires étrangères, Karel De Gucht étant réticent à cet égard. Les deux sénateurs divergent en revanche dans leur rapport quant à l'idée de reconnaître l'indépendance de l'Ossétie du sud comme l'a fait la Russie. "C'est clairement non", a indiqué jeudi Josy Dubié justifiant son point de vue par la nécessité de respecter le droit international (M. Dubié rappelle qu'il était contre la reconnaissance du Kosovo). Mme Defraigne est plus nuancée. "Peut-on retirer aux peuples le droit de vouloir disposer d'eux-mêmes pour autant que le processus soit pacifique?", s'interroge-t-elle. (belga/7sur7)

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Adhésion géorgienne à l'OTAN: la Belgique doit user de son veto (sénateur)

BRUXELLES, 25 septembre - RIA Novosti. En tant que membre de l'Alliance de l'Atlantique Nord, la Belgique doit frapper de veto une éventuelle adhésion de la Géorgie à l'OTAN, a déclaré jeudi lors d'une conférence de presse à Bruxelles le vice-président de la Commission des Relations extérieures et de la Défense du Sénat belge, Josy Dubié.

"Nous devons tout faire pour empêcher la Géorgie d'adhérer à l'OTAN en raison de sa politique agressive et belliqueuse (envers l'Ossétie du Sud), car nous ne voulons pas faire partie de cette politique", a indiqué le sénateur, dont RIA Novosti retraduit les propos à partir du russe.

Ceci dit, M. Dubié a rappelé que l'Article 10 du Traité de l'Atlantique Nord stipulait que les parties ne pouvaient inviter à accéder au Traité tout autre Etat européen que par accord unanime, et la Géorgie est, selon le sénateur, un pays européen.

Et d'ajouter que le ministre belge des Affaires étrangères, Karel de Gucht, n'avait pas parlé d'"agression" des Russes, mais de leur riposte.

La collègue de M. Dubié, la sénatrice Christine Defraigne a indiqué, pour sa part, que ce "serait une folie aventuriste d'accepter la Géorgie dans l'OTAN".

Mme Defraigne a également déclaré ne pas arriver à comprendre comment le président géorgien Mikhaïl Saakachvili, possédant un diplôme d'avocat américain et ayant étudié les droits de l'homme à Strasbourg, avait pu déclencher une agression contre l'Ossétie du Sud qui avait fait près d'un millier et demi de victimes.

Les sénateurs Dubié et Defraigne sont intervenus devant les journalistes dans la capitale belge à l'issue de leur visite en Ossétie du Sud où ils s'étaient rendus sur leur propre initiative pour prendre connaissance de la situation sur place, recueillir des faits et des témoignages, susceptibles d'aider les politiques et l'opinion publique en Occident à comprendre ce qui était à l'origine de l'agression dans la région.

Journaliste de formation, Josy Dubié s'est spécialisé autrefois dans la couverture des événements dans les "points chauds" et est allé plusieurs fois dans le Caucase.

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