En France, l'actualité politique a été marquée ce week-end par ce changement à l'extrême gauche de l'échiquier politique. Dissoute il y a quelques jours, la Ligue Communiste Révolutionnaire a donné naissance au NPA, le Nouveau Parti Anti-capitaliste, un parti créé autour du très médiatique Olivier Besancenot.
Selon un récent sondage, Olivier Besancenot, figure de proue de la gauche radicale dans l'Hexagone est une des personnalités préférées des Français, juste derrière le président Sarkozy mais devant la socialiste Ségolène Royal. C'est sans doute la différence la plus marquante avec l'extrême gauche en Communauté française qui n'a pas de porte-drapeau emblématique.
Une gauche extrême présente sur le terrain
L'extrême gauche francophone est également très morcelée, entre le Parti du Travail de Belgique, le Parti Communiste, le Parti Socialiste de Lutte ou encore la Ligue Communiste Révolutionnaire, une dispersion qui n'a pas empêché la gauche de la gauche de décrocher une poignée de sièges lors des communales de 2006, principalement dans le Hainaut mais aussi en province de Liège, avec une pointe à plus de 9% et le maintien de 2 conseillers à Herstal.
Manuel Abramowicz termine un ouvrage consacré à l'extrême gauche. Selon lui, si son poids électoral reste marginal, il ne faut pas sous-estimer son influence sur le terrain: « Ca, c'est un enseignement quasi léniniste des partis révolutionnaires, c'est d'être présents dans les masses. Vous pouvez avoir des cadres de partis dits révolutionnaires, surdiplômés mais qui vont aller travailler à l'usine et essayer effectivement de diffuser les idéaux révolutionnaires de leur parti. La FGTB est un syndicat très fort grâce à un taux d'affiliation très important mais la FGTB est aussi très bien développée grâce à des militants syndicaux qui sont en même temps des militants d'organisation de gauche radicale. Donc l'implantation de la gauche radicale, est beaucoup plus importante au niveau du terrain social qu'au niveau électoral. »
Un climat favorable
Le plus connu des partis de la gauche radicale, c'est le PTB, le Parti du Travail de Belgique. Dans son programme, il propose notamment la baisse de la TVA sur la facture énergétique, la hausse du salaire minimum, la consultation gratuite chez le généraliste et un impôt sur la fortune. Et dans le contexte actuel, ça pourrait faire mouche. C'est en tout cas le sentiment de Raoul Hedebouw, le porte-parole du PTB. « On voit aujourd'hui le monde politique qui finalement se dispute pendant deux ans dans des querelles communautaires alors qu'il y a de plus en plus de besoins sociaux. On voit de plus en plus que les hommes politiques décident de débloquer des dizaines de milliards d'euros pour renflouer les banques mais qu'on fait très peu finalement pour renflouer l'emploi. Donc je pense qu'effectivement, juin 2009 sera un moment important où la gauche de gauche pourra dépasser le cap des 3 à 4%. Ca ne fait aucun doute. Je pense sincèrement qu'un premier élu PTB ferait beaucoup plus la différence pour les travailleurs qu'un 35e élu PS ou un 15e élu CDH. »
Pour atteindre de tels scores, l'extrême-gauche devra peut-être unir ses forces. Des cartels sont d'ailleurs à l'étude mais il faudra pour cela oublier les dissensions historiques, parfois très profondes.
(M.S. avec R. Hermans)
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