dimanche 8 février 2009

syninfo 29 janvier - Belgique: 100 000 emplois ou dividendes

 

From: syninfo
Sent: Friday, January 30, 2009 12:27 PM
Subject: syninfo 29 janvier - 100 000 emplois ou dividendes

Infos syndicales

SYNINFO


du PTB

29 janvier 2009
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Carinox Châtelet: grève de 24h contre l'augmentation du chômage économique et le non-renouvellement des contrats CDD

Plus de 2 000 salariés ont manifesté à Hemiksem pour Bekaert. Des délégations d'autres entreprises ont marché avec eux

QUE LE GOUVERNEMENT SORTE DE SON HIBERNATION
100 000 EMPLOIS SONT EN JEU

 


Cher(e) militant(e) syndical(e),


Deux poids et deux mesures. Pour les grands de ce monde, tout semble être possible, mais pour les petits, rien du tout. Pour les cadeaux aux actionnaires et aux banquiers, il n'y a pas de problème mais, quand une fois que des emplois sont en jeu... Les syndicats doivent-ils dirent amen ?

 

Deux mille travailleurs et syndicalistes de Bekaert expriment leur colère

Unis dans une marche de solidarité pour l'emploi, 2 000 manifestants ont défilé samedi dernier contre la fermeture de Bekaert-Hemiksem. Il y avait des délégations de toutes les usines de Bekaert, mais également de Van Hool, Opel, Atlas Copco, Ford Genk, de la chimie et du secteur pétrochimique, et de bien d'autres encore.
À Hemiksem, le baron Buyse de Bekaert jette tout simplement 264 personnes à la rue. Le gouvernement a offert des cadeaux fiscaux aux entreprises en leur permettant de payer moins d'impôts sur leurs bénéfices. Ces cadeaux ont été octroyés pour préserver l'emploi. Et que font les actionnaires maintenant? D'une main ils mettent tout simplement cet argent en poche et de l'autre ils ferment simplement leurs usines de Lanklaar et de Hemiksem. Cela s'appelle un vol de deniers publics.

" J'espère que notre manif va déclencher quelque chose "

Le délégué principal FGTB de Bekaert, Jean-Pierre Maes n'y va pas avec le dos de la cuiller : " Le comble c'est qu'il y a quinze jours, Bekaert a encore reçu un million d'euros de subsides des autorités flamandes. Incompréhensible ! " Et Guido Delagrange, son collègue de la CSC, espère des résultats : " Manifestement, un mouvement pour l'emploi est nécessaire. Tout le monde est dans l'incertitude. Non seulement les temporaires, mais aussi les travailleurs à contrat définitif perdent leur emploi. Quand cela va-t-il cesser ? J'espère que notre manif va déclencher quelque chose. "

 

Licenciements en masse chez Caterpillar, ArcelorMittal, Philips, ING....
La crise pour les travailleurs, la nouba pour les actionnaires

" 2009 va être une année terrible ", a déclaré le grand patron de Caterpillar, quand il a annoncé qu'il voulait liquider 20 000 emplois. À Gosselies (Charleroi), où la boîte emploie 5 000 travailleurs, on attend. Surtout les jeunes qui ont généralement des contrats à durée déterminée. Mais, en février, Caterpillar versera quand même un dividende qui sera de 17 % supérieur à celui de l'an dernier.
Chez ING, ce sont 7 000 emplois qui disparaissent, alors qu'en août, la banque a versé un dividende de 74 eurocentimes par action. Au total, les actionnaires ont perçu plus de... 1,5 milliards d'euros.
Puis, il y a Philips : cette multinationale veut jeter 6 000 personnes à la rue. " Cela va nous rapporter 400 millions d'euros ", a déclaré la direction sans rougir le moins du monde. Et, dans le même souffle, elle promettait en plus, pour 2009, de verser au moins 800 millions d'euros de dividendes aux actionnaires.

 

Le gouvernement doit sortir de son hibernation

Quand le monde bancaire était dans tous ses états, le gouvernement déclarait qu'il s'agissait d'un " drame économique ", provoqué par des " banquiers cupides ". Il a directement injecté des milliards dans les banques.
Quand 100 000 emplois disparaissent, il s'agit d'un drame social, provoqué cette fois par des " patrons cupides ". Là, le gouvernement a encore plus le devoir d'intervenir.

 

Une mesure simple et efficace :
supprimer ces dividendes au lieu de supprimer les emplois

Le PTB veut que le gouvernement interdise les licenciements par les entreprises qui réalisent des bénéfices. Et que ces entreprises, qui sont en boni et qui veulent licencier et distribuer quand même les dividendes, devraient verser cet argent dans un fonds pour l'emploi. Pourquoi les grands actionnaires continueraient-ils à s'enrichir de la misère des travailleurs ? Ce fonds suffirait à maintenir les emplois et, en cas de chômage temporaire, d'ajouter aux indemnités des travailleurs l'appoint jusqu'à 100 % de leur salaire.

 

Paul Magnette (PS), vice-Premier ministre : " il faut contrôler les chômeurs "

Le 21 janvier se tenait à Charleroi un débat intitulé " L'état de la gauche européenne ". Devant un auditoire de plus de deux cents personnes une question posée à Paul Magnette, représentant du PS, a suscité les plus vives réactions. Un formateur en éducation permanente (à la FUNOC) y a pris la parole : " Dans le cadre de mon travail, je rencontre pas mal de personnes sans emploi. La loi sur le contrôle des chômeurs nous pose beaucoup de problèmes. Quand le PS va-t-il se décider à mettre un terme à cette loi ? " A quoi le vice-Premier ministre a répondu le plus simplement du monde : " J'ai rencontré beaucoup d'acteurs de terrain. Et tout le monde reconnaît qu'il y a des fraudeurs. " Ce qui a fait écrire La Nouvelle Gazette dans son édito du vendredi sur l'évènement : " Magnette hué par la gauche ".
Daniel Piron, secrétaire régional de la FGTB (Charleroi), a répondu : " Votre remarque est choquante. En tant que syndicalistes, nous sommes amenés à accompagner des centaines de chômeurs. Il est clair que, dans notre région et dans la situation actuelle de crise économique, le problème principal est qu'il y a peu d'emplois disponibles. Poursuivre les chômeurs ne résout rien et ce sont les plus paumés qui sont victimes de sanctions. "

 

 



A lire
Un intéressant numéro d'Etudes Marxistes vient de sortir :
" La crise du systeme "

Marx est en train de faire un come-back remarquable. Certains ne l'avaient jamais oublié. Depuis 2001, l'économiste marxiste Henri Houben ne cesse de répéter que le système économique international se fragilise de plus en plus. Avec Jo Cottenier, il décrypte la crise et montre qu'il s'agit d'une véritable " crise du système " qui trouve son origine dans la manière même de fonctionner du capitalisme. Dans un autre article, François Ferrara analyse comment le crédit spolie deux fois les travailleurs et Herwig Lerouge passe au crible l'intervention de l'État.Le socialisme comme solution de rechange est au cœur du débat mené par les quatre auteurs

 

Disponible sur www.marx.be

 

Avec nos salutations amicales,
Jef Bruynseels
Johnny Coopmans
Jo Cottenier

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