Justice de classe? En tous cas il s'avère difficile de faire condamner une Grande entrprise en France.
Selon le Parisien en date du 13.02.2009, «le parquet de Versailles a prononcé un classement sans suite début janvier dans l'affaire concernant trois suicides de salariés du Technocentre Renault de Guyancourt (Yvelines), a-t-on appris vendredi auprès du procureur de la République.» «Un classement sans suite a été prononcé car l'infraction de harcèlement moral n'était pas suffisamment caractérisée», a expliqué à l'AFP Michel DESPLAN, procureur de la République de Versailles, qui a ajouté que les familles en avaient été informées. […]» Ce classement intervient alors que l'inspection du travail avait plaidé pour un lien de causalité entre les trois suicides et que l'assurance maladie a pour sa part reconnu «deux des trois suicides des salariés du Technocentre entre octobre 2006 et février 2007, ceux qui se sont produits sur le site», comme accidents du travail.
Rappel :
«En octobre 2006, un ingénieur de 39 ans s'était jeté du 5e étage du bâtiment principal du Technocentre. Deux autres salariés de Renault s'étaient suicidés dans les mois suivants, l'un aux abords du Technocentre, l'autre à son domicile. Après le troisième suicide, le parquet de Versailles avait ouvert une enquête préliminaire. En juin 2008, un complément d'enquête était ordonné suivant l'avis de l'inspection du travail qui recommandait de joindre les dossiers et évoquait du harcèlement moral. L'inspection du travail avait envoyé un «avertissement» au constructeur automobile au sujet de «harcèlement moral institutionnel» envers les salariés du Technocentre. Elle reprochait notamment à Renault de ne pas se donner les moyens de contrôler les horaires de ses cadres et leurs dérives.» Source, leparisien.fr avec AFP
A propos du climat dans les entreprises qui ne s'arrangera pas avec l'aggravation de la crise, lire nos post sur les 3 suisses et au harcèlement stratégique comme méthode pour virer les salariés. LDFM